Les paysages et le patrimoine bâti (2014)

L’évolution des paysages ruraux et urbains

Les ensembles paysagers
Sources : Atlas des paysages de Corse, 2014

La Corse est une île étroite de 80 km de large qui culmine à 2 707 m au Monte Cinto sur l’épine dorsale montagneuse qui traverse l’île du nord au sud. Elle présente deux façades maritimes aux profils différents et se prolonge, au nord, par le Cap Corse, une longue péninsule montagneuse. L’île est cloisonnée par un relief vigoureux, les paysages naturels y sont très contrastés et la grande ligne des massifs montagneux forme une toile de fond partout présente.

À l’est, un littoral varié associe, dans sa partie méridionale golfes, falaises et plages. Plus au nord, au delà de Solenzara, lidos, estuaires, dunes et étangs côtiers sont les éléments constitutifs d’une côte linéaire et relativement plate d’où la vue embrasse l’ensemble des massifs montagneux distants de quelques kilomètres.

À l’ouest, des vallées encaissées et boisées sont dominées par les hautes crêtes souvent très proches du rivage. Au contact de la mer, ces vallées s’achèvent en une succession de golfes rocheux et accidentés, mais tapissés de plages de sable à l’embouchure des cours d’eau.

Les paysages corses associent un environnement marin, une végétation sauvage et préservée et des reliefs tourmentés ponctués de villages mis en évidence par leur situation et leur aspect monumental. Empreints d’une beauté sauvage, ces paysages ont été, en grande partie, façonnés par l’homme notamment dans le cadre de l’activité agricole. Au cours de leur évolution la plus récente, le maquis et la forêt ont progressé aux dépens des anciennes terrasses de culture, tandis que l’urbanisation grignotait le littoral. La qualité et la diversité des paysages de la Corse sont les éléments déterminants de l’attractivité qu’elle exerce sur les touristes (enquête de l’agence du tourisme de la Corse en 2009), le caractère de ses villages étant le second critère cité.

L'atlas des paysages de Corse en 3D (Affichage dans les navigateurs prenant en charge WebGL)

 

L’intérieur

Église romane Saint Michel à Murato

Jusqu’au milieu du XXe siècle, c’est dans la moyenne montagne, entre 400 m et 800 m d’altitude, que l’action de l’homme sur les paysages s’est exercée de la façon la plus intense. Pour des raisons liées à l’histoire et à la culture, c’est là que vivait la majorité de la population et que se situait l’activité agricole et pastorale qui la faisait vivre. À proximité des villages, les cultures vivrières et les vergers recouvraient les pentes d’innombrables aménagements en terrasses. À chaque village étaient associées des zones de transhumance, en montagne l’été et en plaine l’hiver. Les aménagements pastoraux, très sobres et d’une parfaite exécution, étaient totalement intégrés à leur environnement.

C’est à cet espace montagnard que se réfère l’essentiel de la tradition corse.

Les 360 communes que compte la Corse détiennent un remarquable patrimoine d’architecture rurale. La nécessité des temps ayant imposé aux hommes de vivre de façon collective, les espaces publics ont été mis en valeur dans des situations privilégiées : églises et couvents aux façades monumentales et en position dominante, places et placettes, fontaines, mairies, écoles. Partout, même dans les lieux les plus reculés, la maison focalisait l’attention des familles et témoignait de son rang par des éléments nobiliaires. Édifiées avec des matériaux issus du sol, les constructions s’intégraient remarquablement dans le paysage et étaient aussi diversifiées que les roches qui les constituaient.

On observe plusieurs clivages. Le plus apparent tient à la géologie. À la Corse granitique correspond un habitat robuste aux formes simples avec des toits de tuile ronde (les bardeaux de châtaignier ont aujourd’hui disparu). Le schiste autorise, quant à lui, des volumes plus élaborés et des toits de lauze. Mais il y a également un clivage culturel.

L’En-deçà des monts, c’est à dire la Haute-Corse, ouvert sur l’extérieur, a été fortement influencé par l’architecture italienne et ligure, qu’il s’agisse de la floraison des églises baroques ou de la structure des édifices voûtés sur plusieurs niveaux et agrémentés de volumineuses corniches. L’Au-delà des monts, qui correspond à la Corse-du-Sud, est resté plus isolé et l’influence italienne sur le bâti y est beaucoup moins sensible.

Au cours du XXe siècle, les villages se sont dépeuplés au profit du littoral, l’agriculture de montagne a régressé. Avec la déprise agro-sylvo-pastorale, l’espace s’est refermé au profit de la forêt et du maquis, faisant disparaître les paysages ruraux traditionnels. Le bâti ancien s’est fortement dégradé en raison de l’exode rural, de l’indivision et de la méconnaissance de sa valeur. Aujourd’hui, cependant, le phénomène de désertification des villages de l’intérieur semble s’être arrêté. Il y a peu d’habitants permanents mais la fréquentation estivale est soutenue. Elle est le fait des insulaires qui regagnent leur maison de famille et des touristes. Le bâti ancien est mieux entretenu. S’il n’a pas souvent été rénové en respectant les savoir-faire et les matériaux traditionnels, la tendance actuelle va vers une meilleure prise en compte de l’importance et de la qualité de ce patrimoine.

 

Village d'Avapessa en Balagne

Le littoral

Côte rocheuse occidentale dans l'extrême sud et

Sardaigne

Les seules villes du littoral étaient des citadelles établies par Gênes dans des positions stratégiques en raison de l’insécurité due aux raids barbaresques qui ont perduré jusqu’au début du XIXe siècle. On ne compte que sept communes véritablement anciennes sur 1 000 km de côte : Ajaccio, Bonifacio, Porto-Vecchio, Bastia, Saint-Florent, Algajola et Calvi (L’Île Rousse et Cargèse ont été fondées au XVIIIe siècle, Propriano au XIXe). Sur le reste du littoral ne se trouvaient que des établissements temporaires, à l’exception notable du Cap Corse tourné vers la mer et mieux défendu.

Aujourd’hui, le littoral accueille l’essentiel de la croissance démographique et de la fréquentation touristique. Les communes littorales sont devenues des villes. Elles conservent un noyau ancien qui a traversé les rénovations sauvages de l’aprèsguerre en raison de l’oubli que la Corse a longtemps connu. Elles se développent aujourd’hui par une forte croissance périurbaine assez peu maîtrisée. Sur le littoral, entièrement préservé jusqu’aux années soixante, l’expansion du tourisme balnéaire a fait éclore des zones urbanisées établies sur le territoire de communes dont le chef lieu se situe oin en amont, sans véritable complémentarité. C’est le domaine du mitage. Cet étalement urbain s’est réalisé de manière anarchique et sans préoccupation esthétique. Il perturbe fortement le paysage des versants littoraux, qui sont souvent en situation de co-visibilité des golfes. Il reste encore cependant de vastes espaces préservés objet de multiples convoitises et menacés par des appropriations sauvages que la puissance publique aura à contenir.

 

Les lois et règlements

La loi « Paysage »

La loi n° 93-24 du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages concerne tous les types de paysages naturels ou urbains, banals ou exceptionnels. Elle prévoit notamment que les documents d’urbanisme prennent en compte la préservation de la qualité des paysages et la maîtrise de leur évolution.

La loi « Montagne »

La loi du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne pose des principes originaux d’auto-développement, de compensation des handicaps et d’équilibre, pour les territoires de montagne qui présentent des enjeux spécifiques et contrastés de développement et de protection de la nature.

Distinguant zone de montagne et de massif, la loi « Montagne » a créé des institutions spécifiques, associant élus et partenaires socioprofessionnels, pour mettre en œuvre, de façon partenariale, une politique particulière de développement, d’aménagement et de protection.

 

La loi « Littoral »

Ancienne maison de pêcheur au Cap Corse

Au travers des articles L 146-6 et R 146-1 du Code de l’urbanisme, la loi n° 86- 2 du 3 janvier 1986, protège les espaces et paysages du littoral, désignés comme « remarquable s».
En Corse, afin de faciliter l’application de ce texte, les services de l’État ont élaboré en 2004 un atlas cartographique proposant une délimitation des espaces concernés. Sont notamment identifiés comme « remarquables », les plages, dunes, falaises, lidos, presqu’îles, estuaires, zones humides et boisements littoraux.

Cette réglementation stricte contribue de manière mportante à la protection du paysage littoral. Elle représente un enjeu crucial pour une région qui possède un millier de kilomètres de côtes. Ces espaces, qui constituent environ 70 % du linéaire côtier, sont en effet inconstructibles et intégralement protégés.

À l’occasion de l’élaboration de son PADDUC, la Collectivité territoriale de Corse se déterminera sur les espaces « remarquables » protégés au titre de la loi « Littoral ».

La loi relative au développement des territoires ruraux

Calanques de Piana et golfe de Porto,

site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

Concernant les matériaux traditionnels tels que la pierre, on constate d’après plusieurs études micro-régionales menées par l’OEC et le BRGM une disparition des carrières d’extraction des matériaux locaux et le recours de plus en plus fréquents à des matériaux exogènes.
Cette situation a conduit le ministère de la Culture à envisager de nouvelles possibilités d’extraction actuellement en cours de réglementation.

La loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux autorise les prélèvements temporaires dans le cas de restauration de bâtiments anciens dont l’intérêt patrimonial ou architectural justifie que celle-ci soit effectuée avec leurs matériaux d’origine.

Le ministère de la Culture va devoir proposer au ministère de l’Agriculture un texte précisant les applications de la loi. Un régime simplement déclaratif pourra être accordé aux petites carrières pour la restauration des édifices patrimoniaux.

L’amendement Dupont pour les entrées de ville

L’application de l’amendement Dupont, article L 111-14 du Code de l’urbanisme, en interdisant la constructibilité le long des voies à grande circulation sur une profondeur de 75 m est un outil efficace de protection du paysage. En entrée de ville, il permet d’éviter l’étalement anarchique des surfaces commerciales le long des voies d’accès (seule une étude spécifique au PLU permet d’y déroger).
Sont principalement concernées Ajaccio, Porto-Vecchio et Propriano en Corse-du-Sud, ainsi que Calvi et l’entrée sud de l’agglomération bastiaise en Haute-Corse.

 

Les dispositifs de protection et de gestion du paysage

Les sites classés et inscrits

Les sites classés et inscrits
Sources : DREAL Corse

La loi du 2 mai 1930, codifiée aux articles L 341-1 à 22 et R 341-1 à 31 du Code de l’environnement, a pour objet d’organiser la protection des monuments naturels et des sites à caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. À cet effet, elle prévoit deux procédures : le classement et l’inscription. La Corse compte 22 sites classés et 25 sites inscrits. Ils représentent environ 90 000 hectares sur l’ensemble de l’île dont 9 800 ha en mer.

Un bilan perspective de la politique des sites classés et inscrits a été réalisé en 2011.

Les sites classés

Tous les travaux susceptibles de modifier ou détruire l’état ou l’aspect des lieux sont interdits, sauf autorisation expresse ministérielle après avis du Conseil des sites de la Corse et éventuellement de la commission supérieure des sites et paysages. Ce sont principalement de grands espaces naturels littoraux: golfes, falaises, versants, îlots, presqu’îles et étangs, ainsi que dans l’intérieur des vallées, forêts et massifs montagneux.

Les sites classés bâtis sont très limités en nombre et en superficie et concernent principalement des villages très typiques ainsi que quelques tours génoises.
Treize sites sont classés en Corse-du-Sud et dix sites en Haute-Corse.

Le village de Penta-di-Casinca est le seul village classé de Corse. Un sentier du patrimoine s’intégrant dans le réseau des sentiers du patrimoineque pilote l’OEC a été récemment ouvert au public.

Des projets de classement et d’extensions de sites sont à l’étude : l’extension du site de Bavella en Corse-du-Sud et le classement des vignobles de Patrimonio en Haute-Corse. Une étude préalable au classement des lacs de montagne a été réalisée en 2012.

Les sites inscrits

L’inscription concerne des sites méritant d’être protégés mais ne présentant pas un intérêt suffisant pour justifier leur classement. Les campings sont interdits sauf dérogation et les démolitions sont soumises à un avis conforme de l’architecte des Bâtiments de France.

Les sites inscrits sont au nombre de dix en Corse‑du-Sud et quatorze en Haute-Corse. Leur gestion a été transférée à la Collectivité de Corse en 2010.

La gestion des sites

Sur tout le territoire côtier, le Conservatoire du littoral a favorisé la protection et l’aménagement d’espaces sensibles en les acquérant et en confiant la gestion à différentes collectivités locales. Il réalise les études paysagères préalables aux opérations. Ses aménagements portent sur la restauration des milieux, la mise en place de structures d’accueil ou la réhabilitation du patrimoine bâti.

En Corse-du-Sud, une convention liant l’État, le Conservatoire du littoral et le département a été signée le 28 octobre 2002. Elle concerne dix-sept sites littoraux, dont deux sont classés (Roccapina, Belvédère-Campomoro), et le site inscrit de Palombaggia. Les sites classés de Roccapina et de Belvédère-Campomoro
sont gérés par un syndicat intercommunal : le syndicat de gestion des espaces naturels littoraux du Sartenais (ELISA). La gestion du nord du site de Porto-Girolata-Scandola-Piana relève du Parc naturel régional de la Corse sur le périmètre de la réserve naturelle de Scandola.

Le site des îles Lavezzi, est géré par le l’Office de l’environnement de la Corse à travers le Parc marin international des Bouches de Bonifacio sur le domaine de la réserve naturelle.

L’étang de Diana sur les communes d’Aleria et Tallone fait l’objet d’un plan de gestion du Conservatoire du littoral dans le cadre de son schéma de mise en valeur des sites de la plaine orientale de la Corse.
La mise en œuvre du plan d’aménagement de l’Ostriconi revient à la commune de Palasca.

Plusieurs sites ont fait l’objet d’études paysagères prises en compte dans les PLU, notamment le site du nord du Cap Corse sur les communes d’Ersa et de Rogliano.

Les opérations « grand site » (OGS)

Les îles Sanguinaires

Les opérations « grand site » ont été proposées par l’État aux collectivités locales pour réhabiliter et entretenir des sites classés de grande notoriété soumis à une forte fréquentation touristique. Dès lors qu’il existe une volonté locale et un consensus entre les collectivités concernées, une réflexion peut s’engager pour mettre en œuvre un plan de gestion qui réhabilite le site et maîtrise l’activité touristique.

Les aménagements et le programme d’actions des opérations « grand site » sont autorisés par le ministre de l’Environnement au titre de la loi de 1930 après avis du Conseil des sites et de la Commission supérieure des sites et paysages. Ils sont financés par des crédits de l’État, des collectivités et le cas échéant des fonds européens.

La réalisation d’une telle opération et la qualité de sa gestion, permettent, à terme, de solliciter le label « Grand site de France » attribué par le ministre de l’Environnement. Ce label a été introduit à l’article L 341-15-1 du Code de l’environnement par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement.

En Corse-du-Sud, les travaux d’aménagements de l’OGS « Sanguinaires-Parata » à Ajaccio ont été achevés en 2011.

Deux projets sont à l’étude, en Corse-du-Sud sur le site classé de Bavella et en Haute-Corse sur le site de la Vallée de la Restonica.

 

Le patrimoine mondial de l’Unesco

Le site classé des golfes de Porto, Girolata et Scandola et des Calanche de Piana qui s’étend depuis le Capu Rossu, à Piana en Corse-du-Sud, jusqu’à la presqu’île de Scandola, sur la commune de Galeria en Haute-Corse, est inscrit depuis le 9 décembre 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en qualité de bien naturel.

Ce site présente un paysage naturel exceptionnel qui conjugue la beauté majestueuse du panorama et la présence d’écosystèmes terrestres et marins d’une rare richesse. La beauté sauvage du paysage résulte de la conjonction d’une géomorphologie puissante alliée aux contrastes de couleurs saisissants du bleu cobalt de la mer et des rouges incandescents de la terre. Le lieu abrite des espèces éminentes et menacées qui y bénéficient de conditions favorables à leur survie.

La zone marine est l’un des points de Méditerranée les plus proches de l’équilibre naturel. Elle est, à ce titre, un lieu de référence.

La reconnaissance de ce patrimoine implique une obligation de maintien dans le temps de l’intégrité des éléments qualitatifs à l’origine de son inscription.

Les AVAP et les ZPPAUP

Le dispositif des aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP), portant engagement national pour l’environnement (loi ENE dite « Loi Grenelle II »), se substitue à celui des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP, article 28 de la loi n° 2010- 788 du 12 juillet 2010). Il s’agit de documents élaborés par les communes pour assurer le maintien de la qualité architecturale et de l’insertion paysagère du bâti ancien.

En Corse-du-Sud, Ajaccio et Bonifacio ont élaboré leur document. En Haute-Corse, trois communes, Bastia, Speloncato et Lama, l’ont finalisé. D’ici 2015, ces ZPPAUP devront être transformées en AVAP.

Par ailleurs, les AVAP de Forciolo (Corse-du-Sud) et de Corbara (Haute-Corse) ont été mises à l’étude.

Les règlements locaux de publicité (RLP)

Les RLP sont des documents communaux ou intercommunaux qui fixent des règles particulières adaptées aux lieux pour limiter et contrôler les dispositifs publicitaires, en application de la loi du 12 juillet 2010.

En Corse-du-Sud, la commune d’Ajaccio a réalisé un RLP en 2010 et celui de Bonifacio est à l’étude.

Le schéma régional éolien

Adopté le 29 mars 2007 par l’Assemblée de Corse, le schéma définit une répartition territoriale permettant un développement maîtrisé des projets éoliens. Il comporte un volet paysager et un diagnostic spécifique pour les territoires les plus concernés : le Cap Corse, la Balagne et l’extrême sud.

À ce jour, trois champs d’éoliennes sont en fonction à Rogliano, Ersa et Calenzana. En 2011, une jurisprudence a interdit les installations éoliennes sur les territoires couverts par les lois « Montagne » et « Littoral ». Cette jurisprudence obère tout développement de la filière en Corse.

Voir le chapitre "Les ressources énergétiques".

La charte de développement du photovoltaïque

Adoptée le 29 juin 2009 par l’assemblée de Corse pour faire face au nombre croissant de projets de champs photovoltaïques au sol, la charte prévoit une répartition équitable des installations par territoire et une limitation de la puissance de chaque site.

Les critères de sélection prennent en compte la proximité des monuments historiques, des sites inscrits ou classés, des villages, hameaux, agglomérations et lieux touristiques importants. Chaque projet doit présenter une étude d’impact avec des photo-montages et proposer des mesures facilitant l’insertion paysagère de l’installation.

Voir le chapitre "Les ressources énergétiques".

Les comités de la téléphonie mobile

Les comités départementaux de concertation pour l’implantation d’équipements de radiotéléphonie mobile en Corse ont été institués en 2000 afin de prévoir le regroupement des antennes des différents opérateurs et optimiser l’intégration paysagère des installations.

 

Sorbo-Ocagnano et Venzolasca, villages anciens du piémont de la plaine orientale nord

 

Les outils de connaissance des paysages

L’Atlas des Paysages et l’Atlas des paysages urbains

Église de Feliceto en Balagne

...sont en cours de finalisation. Ce sont des outils de connaissance du paysage qui participent à la couverture nationale des paysages de France. Ils permettront d’objectiver et de conférer une lecture commune des paysages à l’ensemble des parties intéressées et serviront d’outils de sensibilisation des collectivités et grands aménageurs. Ils seront disponibles sur le site internet de la DREAL en 2013 et feront l’objet d’une publication « grand public ».

Un observatoire photographique du paysage

...est mis en œuvre dans le cadre de l’Observatoire du développement durable. Ce système d’observation intègre des fonds de séries photographiques pour analyser les mécanismes de transformation des espaces ainsi que les rôles des différents acteurs qui en sont la cause de façon à orienter favorablement l’évolution du paysage. Il peut remplir la fonction d’outil d’évaluation des actions paysagères mises en œuvre. Grâce à la photo-comparaison il permet de mesurer visuellement les évolutions du paysage en inscrivant celui-ci dans la durée.

Les programmes européens :

Le projet Lab.net+ PO Maritime conduit en coopération avec la Sardaigne, la Toscane et la Ligurie a permis de réaliser six publications sur le thème de la connaissance, de la protection et de la valorisation des paysages, du patrimoine et des identités locales. Le projet Accessit, programme opérationnel du PO Maritime, piloté par la Collectivité territoriale de Corse a pour objectif la création d’un réseau des itinéraires du patrimoine entre la Corse, la Sardaigne, la Toscane et la Ligurie.

Les fiches techniques sur les savoirs traditionnels

...dans l’utilisation de la pierre sèche et de la chaux et l’identification des matériaux sont réalisées et éditées par l’Office de l’environnement (menées en collaboration avec le BRGM).

Les paysages

  • Caractéristiques principales
  •  Qualité, beauté et diversité des paysages et du patrimoine bâti
  •   Présence de sites remarquables de renommée internationale
  •  Politique d’acquisition de terrains par le Conservatoire du littoral
  •   Surface très étendue des paysages préservés
  •  Réalisation d'un atlas des paysages
  •   Existence d’un observatoire photographique du paysage au sein de l’Observatoire du développement durable
  •  Existence de fiches techniques pour la restauration du patrimoine bâti à l'OEC
  •   Surfréquentation et insuffisance de gestion planifiée des sites remarquables
  •  Délimitation incomplète du domaine public maritime
  •   Fragilité de la protection des sites inscrits notamment en milieu urbain
  •  Trop faible protection du patrimoine historique et architectural
  •   Absence de secteurs sauvegardés
  •  Insuffisance de la politique d’enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques
  • Tendances évolutives
  •   Mise en en oeuvre du PADDUC
  •   Mise en place des documents d’urbanisme dans certaines communes littorales et de SCoT dans le cadre d’intercommunalités
  •  Mise en oeuvre des opérations « grand site »
  •   Participation de la Corse à des programmes européens sur la valorisation du patrimoine,
  •  Mise en place d’actions de sensibilisation et de formation des publics au patrimoine,
  •   Création d’un réseau régional des sentiers du patrimoine
  •   Mitage en milieu rural
  •  Étalement urbain
  •   Urbanisation et occupation sauvages des plages et arrière-plages
  •  Déprise agro-sylvo-pastorale
  •   Faible couverture du territoire par les documents d’urbanisme

 

  Point positif   Point négatif

Cet article provient du site de Observatoire du Développement Durable de Corse
http://www.oddc.fr