Les paysages naturels et le patrimoine bâti (2016)

L’évolution des paysages

Les ensembles paysagers
Sources : Atlas des paysages de Corse

L’Homme est au coeur des paysages qu’il a peu ou prou contribué à produire, qu’il a choisi ou qu’il subit.

La manière dont on va habiter, se mouvoir, consommer, va avoir un impact sur les paysages. L’homme par sa présence comme son absence impacte le paysage. On passe au cours du temps de paysages pastoraux à des paysages enmaquisés, de paysages ouverts à des paysages fermés. De manière plus générale la modification des pratiques agricoles a modifié la végétation et donc le paysage, mais c’est aussi un retour à une certaine « normalité » paysagère quand on sait que les activités agro-sylvo-pastorale ont causé des perturbations considérables sur le paysage naturel. L’abandon relatif des espaces de l’intérieur traduit également l’absence de débouchés économiques. En Corse, la résidentialisation du littoral a aussi considérablement modifié le paysage. Toutes ces transformations sont la conséquence des (nouvelles) façons de vivre le territoire.

La Corse est une île étroite de 80 km de largeur maximale qui culmine à 2.707 m au Monte Cinto sur l’épine dorsale montagneuse qui traverse l’île du nord au sud. Elle présente deux façades maritimes aux profils différents et se prolonge, au nord, par le Cap Corse, une longue péninsule montagneuse. L’île est cloisonnée par un relief vigoureux, les paysages naturels y sont très contrastés et la grande ligne des massifs montagneux forme une toile de fond partout présente.

Perpendiculairement à cette épine dorsale se dessinent des vallées autour desquelles était organisée l’activité agro-sylvo-pastorale des communautés villageoises. Le pourtour immédiat des villages était consacré aux cultures vivrières et aux vergers dans un espace dénommé « U Circulu » et au-delà était développée la transhumance sur le domaine pastoral « A pastureccia » en hiver en plaine et en été en montagne.  Ainsi du bord de mer à une altitude de 1 700 m le paysage était façonné par l’activité humaine avec de nombreux édifices en pierre sèche liés à l’activité pastorale et autour des villages des terrasses de cultures, et des constructions liées à l’usage de l’eau, moulins, fontaines, réseaux d’irrigation.

Tous ces éléments étaient reliés par des chemins empierrés adaptés aux déplacements des hommes, des bêtes et des productions. La disparition progressive et récente de cette organisation liée à la désertification rurale entraîne une modification rapide des paysages, mais l’analyse de cette évolution doit toujours être réalisée selon des axes de communication entre la montagne et la plaine.

À l’est, un littoral varié associe, dans sa partie méridionale golfes, falaises et plages. Plus au nord, au-delà de Solenzara, lidos, estuaires, dunes et étangs côtiers sont les éléments constitutifs d’une côte linéaire et relativement plate d’où la vue embrasse l’ensemble des massifs montagneux distants de quelques kilomètres.

À l’ouest, des vallées encaissées et boisées sont dominées par les hautes crêtes souvent très proches du rivage. Au contact de la mer, ces vallées s’achèvent en une succession de golfes rocheux et accidentés, mais tapissés de plages de sable à l’embouchure des cours d’eau.

Les paysages corses associent un environnement marin, une végétation sauvage et préservée et des reliefs tourmentés ponctués de villages mis en évidence par leur situation et leur aspect monumental. Empreints d’une beauté sauvage, ces paysages ont été, en grande partie, façonnés par l’homme notamment dans le cadre de l’activité agro-sylvo-pastorale.

Au cours de leur évolution la plus récente, le maquis et la forêt ont progressé aux dépens des anciennes terrasses de culture, tandis que l’urbanisation grignotait le littoral. La qualité et la diversité des paysages de la Corse sont les éléments déterminants de l’attractivité qu’elle exerce sur les touristes (Enquête de l’Agence du tourisme de la Corse, 2009), le caractère de ses villages étant le second critère cité.

 

 

 

Complément à l'édition papier : L'atlas des paysages de Corse en 3D (Affichage dans les navigateurs prenant en charge WebGL)

 

 

 

La montagne

Bergeries de Teghia, Niolu
DREAL-SBEP, Bernard Recorbet

Jusqu’au milieu du XXe siècle, c’est dans la moyenne montagne, entre 400 et 800 m d’altitude, que l’action de l’homme sur les paysages s’est exercée de la façon la plus intense. Pour des raisons liées à l’histoire et à la culture, c’est là que vivait la majorité de la population et que se situait l’activité agricole et pastorale qui la faisait vivre.

À proximité des villages, les cultures vivrières et les vergers recouvraient les pentes d’innombrables aménagements en terrasses. À chaque village étaient associées des zones de transhumance, en montagne l’été et en plaine l’hiver. Les aménagements pastoraux, très sobres et d’une parfaite exécution, étaient totalement intégrés à leur environnement. C’est à cet espace montagnard que se réfère l’essentiel de la tradition et de l’identité de la Corse.

Les 360 communes que compte la Corse détiennent un remarquable patrimoine d’architecture rurale.
La nécessité des temps ayant imposé aux hommes de vivre de façon collective, les espaces publics ont été mis en valeur dans des situations privilégiées : églises et couvents aux façades monumentales et en position dominante, places et placettes, fontaines, mairies, écoles. Partout, même dans les lieux les plus reculés, la maison focalisait l’attention des familles et témoignait de son rang par des éléments nobiliaires. Édifiées avec des matériaux issus du sol, les constructions s’intégraient remarquablement dans le paysage et étaient aussi diversifiées que les roches qui les constituaient.

On observe plusieurs clivages. Le plus apparent tient à la géologie. À la Corse granitique corresponds un habitat robuste aux formes simples avec des toits de tuile ronde (les bardeaux de châtaignier ont aujourd’hui disparu). Le schiste autorise, quant à lui, des volumes plus élaborés et des toits de lauze. Mais il existe également un clivage culturel. L’En-deçà des monts, c’est-à-dire la Haute-Corse, ouvert sur l’extérieur, a été fortement influencé par l’architecture italienne et ligure, qu’il s’agisse de la floraison des églises baroques ou de la structure des édifices voûtés sur plusieurs niveaux et agrémentés de volumineuses corniches. L’Au-delà des monts, qui correspond à la Corse-du-Sud, est resté plus isolé et l’influence italienne sur le bâti y est beaucoup moins sensible.

Au cours du XXe siècle, les villages se sont dépeuplés au profit du littoral, l’agriculture de montagne a régressé. Avec la déprise agro-sylvo-pastorale, l’espace s’est refermé au profit de la forêt et du maquis, faisant disparaître les paysages ruraux traditionnels. Le bâti ancien s’est fortement dégradé en raison de l’exode rural, de l’indivision et de la méconnaissance de sa valeur.

Aujourd’hui, cependant, le phénomène de désertification des villages de l’intérieur semble s’être arrêté. Il y a peu d’habitants permanents mais la fréquentation estivale est soutenue. Elle est le fait des insulaires qui regagnent leur maison de famille et des touristes. Le bâti ancien est mieux entretenu. S’il n’a pas souvent été rénové en respectant les savoir faire et les matériaux traditionnels, la tendance actuelle va vers une meilleure prise en compte de l’importance et de la qualité de ce patrimoine.

Le littoral

Côte rocheuse occidentale dans l'extrême sud et
Sardaigne
ODDC

Les seules villes du littoral étaient des citadelles établies par la République de Gênes dans des positions stratégiques en raison de l’insécurité due aux raids barbaresques qui ont perduré jusqu’au début du XIXe siècle. On ne compte que sept cités véritablement anciennes sur 1 000 km de côte : Ajaccio, Bonifacio, Porto-Vecchio, Bastia, Saint-Florent, Algajola et Calvi (L’Île Rousse et Cargèse ont été fondées au XVIIIe siècle, Propriano au XIXe). Sur le reste du littoral ne se trouvaient que des établissements temporaires, à l’exception notable du Cap Corse tourné vers la mer et mieux défendu.

Aujourd’hui, le littoral accueille l’essentiel de la croissance démographique et de la fréquentation touristique. Les communes y sont devenues des villes. Elles conservent un noyau ancien qui a traversé les rénovations sauvages de l’après-guerre en raison de l’oubli que la Corse a longtemps connu. Elles se développent aujourd’hui par une forte croissance périurbaine assez peu maîtrisée.

Sur le littoral, entièrement préservé jusqu’aux années 1960, l’expansion du tourisme balnéaire a fait éclore des zones urbanisées établies sur le territoire de communes dont le chef-lieu se situe loin en amont, sans véritable complémentarité. C’est le domaine du mitage. Cet étalement urbain s’est réalisé de manière anarchique et sans préoccupation esthétique. Il perturbe fortement le paysage des versants littoraux, qui sont souvent en situation de co-visibilité des golfes. Il reste encore cependant de vastes espaces préservés objet de multiples convoitises et menacés par des appropriations sauvages que la puissance publique aura à contenir.

 

 

Les outils de connaissance et de suivi des paysages

L’Atlas des paysages de Corse

Il s’agit d’un outil de connaissance de référence du paysage qui participe à la couverture nationale des paysages de France. Il a été finalisé et diffusé largement en 2014 auprès des collectivités et maîtres d’oeuvre. Cet atlas vise à identifier, qualifier et caractériser tous les paysages de la Corse, qu’il s’agisse de parties de territoire urbaines, périurbaines, rurales ou naturelles, des plus remarquables aux plus dégradées. Il rend compte de la singularité de chacun des paysages qui composent ce territoire, de la façon dont il est perçu, a été façonné et évolue, et des enjeux qui y sont associés. Il est entièrement disponible sur le site de la DREAL (http://www.corse.developpement-durable.gouv.fr/atlas-des-paysages-de-corse-r42.html) ou en format CD Rom sur demande auprès de la DREAL. 

Un Observatoire photographique du paysage

Mis en oeuvre dans le cadre de l’Observatoire du développement durable, ce système d’observation intègre des fonds de séries photographiques pour analyser les mécanismes de transformation des espaces ainsi que les rôles des différents acteurs qui en sont la cause de façon à orienter favorablement l’évolution du paysage. Il peut remplir la fonction d’outil d’évaluation des actions paysagères mises en oeuvre. Grâce à la reconduction photographique, il permet de mesurer visuellement les évolutions du paysage en inscrivant celui-ci dans la durée. Depuis 2012, trois itinéraires photographiques (point zéro de l’observation des paysages, via la photographie, permettant la comparaison et l’analyse de leur évolution dans le temps) ont été réalisés en Balagne, dans l’extrême Sud et sur le territoire de Bastia sud–Marana. Un projet de suivi photographique des paysages du littoral vus depuis la mer est en cours. Il vise à mieux appréhender les facteurs d’évolution du littoral et à assurer un suivi dans le temps. Une base de données de dix mille clichés géoréférencées a été établie en 2010. Une reconduction d’une mission photographique est envisagée en 2017 ainsi que le développement d’un outil géomatique afin de pouvoir réaliser des analyses comparatives.

Les outils développés dans le cadre de programmes européens

Des outils ont été développés dans le cadre de programmes européens, tels que le projet Lab. net+ PO Maritime, conduit en coopération avec la Sardaigne, la Toscane et la Ligurie, qui a permis de réaliser six publications sur le thème de la connaissance, de la protection et de la valorisation des paysages, du patrimoine et des identités locales. Le projet Accessit, programme opérationnel du PO Maritime, piloté par la Collectivité territoriale de Corse, a pour objectif la création d’un réseau des itinéraires du patrimoine entre la Corse, la Sardaigne, la Toscane et la Ligurie. Ce projet a permis la création d’outils de communication favorisant l’accessibilité comme le site internet dédié aux sentiers du patrimoine, la mise en place de bornes interactives sur ces sentiers, la réalisation de travaux, la mise en place de formations pour les entreprises et les publics en insertion sur la technique pierre sèche.

Des fiches techniques

Des fiches techniques sur les savoirs traditionnels dans l’utilisation de la pierre sèche et de la chaux et l’identification des matériaux sont réalisées et éditées par l’Office de l’environnement (menées en collaboration avec l’école d’Avignon pour les techniques à la chaux avec des partenaires européens pour les techniques pierre sèche et des partenaires nationaux dont le BRGM). Le syndicat mixte du pays de Balagne mis en oeuvre sur son territoire des formations qualifiantes liées aux constructions de pierre sèche et à l’emploi de la chaux.
 

 

Les objectifs de qualité paysagère

Pour mener véritablement des « politiques de paysage » au sens de la Convention européenne du paysage, c’est-à-dire « formuler des principes généraux, des stratégies et des orientations » en matière de paysage, la France a traduit dans son droit interne le concept des « objectifs de qualité paysagère ». Il est issu du traité européen et défini comme « la formulation par les autorités publiques compétentes, pour un paysage donné, des aspirations des populations en ce qui concerne les caractéristiques paysagères de leur cadre de vie ».

Formuler des « objectifs de qualité paysagère » permet de comprendre comment le paysage évolue dans le temps et de réfléchir de manière concertée à son évolution. Les objectifs de qualité paysagère constituent des orientations stratégiques et spatialisées, qu’une autorité publique se fixe en matière de protection, de gestion ou d’aménagement de ses paysages. Énoncés et portés par cette autorité publique, à l’issue d’une large concertation, ils visent à faciliter l’émergence d’un projet de territoire partagé, et à orienter la définition et la mise en oeuvre ultérieure des projets au sein du territoire considéré.

Cette démarche vise à appréhender de manière positive le devenir des paysages dès lors que s’élabore une stratégie sur ce territoire. Cette action vise en particulier : les schémas de cohérence territoriale (ScoT), les plans locaux d’urbanisme (PLU), la Charte du Parc naturel régional de Corse et les plans de paysage. Ces outils sont complémentaires pour assurer une prise en compte active des paysages dans la définition des projets de territoire. Les SCoT et les chartes de PNR traduisent le projet stratégique d’un territoire. Ils sont donc des documents pivots pour la formulation des « objectifs de qualité paysagère ».

Port de Centuri (Cap Corse)
Gilles Porre

La prise en compte des paysages dans les documents d’urbanisme, inscrite dans la Loi, implique une approche concrète et opérationnelle qui ne se limite pas à la préservation des paysages remarquables mais nécessite la formulation d’objectifs de qualité paysagère à l’ensemble des paysages, notamment les paysages du quotidien et les paysages dégradés. Les objectifs de qualité paysagère doivent être formulés dans tous les documents d’urbanisme dès le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD). Ils sont fixés par l’autorité publique. Il revient aux pouvoirs publics concernés, élus, organismes d’aménagement et de développement, agences d’urbanisme, Parc naturel régional de Corse… et aux services de l’État de veiller à leur élaboration en s’assurant notamment de la coopération effective d’une compétence de paysagiste-concepteur et en s’appuyant sur une large concertation.

Les objectifs de qualité paysagère peuvent releverde la protection, de la gestion et/ou de l’aménagement des paysages. Ils peuvent notamment porter sur la requalification des paysages dévalorisés par des réseaux aériens et la publicité, ainsi que sur des conditions d’accès du public au paysage : sentiers, voies vertes, préservation de points de vue, etc.

La qualité des paysages de demain dépend de la qualité des décideurs, des concepteurs et des aspirations des populations.

Les objectifs de qualité paysagère, comme socle du projet de paysage, se déclinent à toutes échelles (du panorama grandiose des routes corses à la clôture de lotissement, paysages déclinés du général au particulier en ne négligeant pas d’exprimer l’histoire commune qui se dégage de projet en projet) et se définissent à la croisée des données naturelles et humaines tant dans leurs dimensions historique que géographique (d’où l’importance d’initier une démarche d’études préalables pour recueillir, analyser les données et en tirer les conclusions traduites dans les objectifs de qualité paysagère). Ils constituent un moyen d’améliorer le cadre de vie de toutes les populations vivant sur le territoire grâce à des démarches de prises de décisions participatives de tous les utilisateurs et acteurs d’un territoire et doivent se déployer sur les territoires les plus remarquables mais aussi sur les paysages du quotidien (entrées de ville commerciales, comme Bastia ; zones périphériques de stations balnéaires dégradées par le stockage de bateaux (Saint Florent) ; secteur agricole banalisé de la plaine orientale ; etc.).

Ces objectifs de qualité paysagère pourraient concrètement être déclinés et en concourant collectivement à la mise en oeuvre de la Charte du PNR sur son périmètre, en sensibilisant au paysage dès le plus jeune âge dans les écoles (journées d’informations, sorties pédagogiques sur le paysage), en associant à chaque PADD un plan de paysage à l’échelle du territoire pour faciliter la concertation, en imposant des règlements ou chartes paysagères associés à des permis d’aménager, ou encore en veillant à la présence et à la qualité des volets paysagers de permis de construire.

Les thèmes majeurs à aborder en Corse sont la qualité de l’insertion des routes, les plantations des bas-côtés, les récupérations des eaux, les ouvertures des vues, la préservation de la végétation existante, la qualité des enrochements en harmonie avec le site, la qualité des plantations arbustives et arborées dans les zones urbanisées, la restauration du bâti et la limitation des extensions, l’insertion dans la topographie, etc.

Vers un critère « paysage » des projets, plans et programmes

La prise en compte effective du paysage est un critère d’éligibilité des projets au Contrat de plan État - Région (CPER) 2015-2020. Ce critère est notamment fondé sur la Convention européenne du paysage et sa déclinaison en droit national, notamment sur la définition d’objectifs de qualité paysagère étendus à tout le territoire.

L’éligibilité de tout projet d’aménagement au CPER implique la nécessité d’intégrer des objectifs de qualité paysagère. Cette exigence de qualité paysagère se décline en trois conditions :

  • l’analyse correcte des problématiques et des enjeux paysagers ;
  • la conception d’une composition paysagère assurant l’insertion adéquate du projet ;
  • la prise en compte effective des enjeux de paysage, la définition de mesures compensatoires à l’échelle des impacts.

Ainsi, la composante « paysage » des projets ne doit pas être un simple « volet » (plus ou moins accessoire) mais une composante intrinsèque du projet. Tout projet d’envergure sera réalisé par une composante avérée de paysagiste-concepteur. Une note « paysage » est nécessairement produite. Cette note synthétise la démarche, démontre que le projet est correctement intégré au paysage, surtout selon les deux composantes essentielles, géomorphologie et végétation, et contient notamment plusieurs photomontages.  

 

Les dispositifs de protection, de gestion et d’aménagement du paysage

La protection

Carte les protections
DREAL Corse, 2016

Les sites classés

Tous les travaux susceptibles de modifier ou détruire l’état ou l’aspect des lieux sont interdits, sauf autorisation expresse ministérielle après avis du Conseil des sites de la Corse et éventuellement de la commission supérieure des sites et paysages. Ce sont principalement de grands espaces naturels littoraux qui couvrent plus de 42 000 ha : golfes, falaises,versants, îlots, presqu’îles et étangs, intérieur des vallées, forêts et massifs montagneux.

Les sites classés bâtis sont très limités en nombre et en superficie 17 ha) et concernent principalement des villages très typiques. Treize sites sont classés en Corse-du- Sud et onze sites en Haute-Corse. Le village de Penta-di-Casinca est le seul village classé de Corse. Un sentier du patrimoine s’intégrant dans le réseau des sentiers du patrimoine que pilote l’OEC a été récemment ouvert au public.

Des projets de classement et d’extensions de sites sont à l’étude : classement des vallées de Porto et Aïtone en Corse-du-Sud et classement du site de la Conca d’Oru et du vignoble de Patrimonio, du village d’Occi et du sentier de Caprunale en Haute-Corse.

Les sites inscrits

Tour de Santa Maria della Chiappella (Cap corse)
DREAL-SBEP, Bernard Recorbet

L’inscription concerne des sites méritant d’être protégés mais ne présentant pas un intérêt suffisant pour justifier leur classement. Les campings y sont interdits sauf dérogation et les démolitions sont soumises à un avis conforme de l’architecte des Bâtiments de France.

En 2016, un inventaire des tours génoises sur la frange littorale, éléments emblématiques des paysages de Corse, est réalisé conjointement entre DRAC, DREAL, CTC et Conservatoire du littoral. Les sites inscrits sont au nombre de dix en Corse-du-Sud et quatorze en Haute-Corse (55 000 ha). En 2010, la compétence pour l’inscription de nouveaux sites est transférée à la Collectivité de Corse.

Les sites patrimoniaux remarquables

Le dispositif des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), remplacées par les aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP), ainsi que les secteurs sauvegardés, sont des dispositifs remplacés aujourd’hui à leur tour par des « sites patrimoniaux remarquables » par la loi relative à la liberté de la création, de l’architecture et du patrimoine (LCAP) n° 2016-925 du 7 juillet 2016 [Nota : la loi LCAP est en attente des décrets d’application à la date de révision du présent Profil environnemental de la Corse].

Avec ces sites patrimoniaux remarquables, la loi fusionne les procédures de protection du patrimoine urbain et paysager existantes dans un nouvel outil de protection et de valorisation.
Fin 2016, 815 sites patrimoniaux remarquables sont d’ores et déjà créés en France, issus de la transformation automatique des actuels secteurs sauvegardés, ZPPAUP et AVAP.

Les sites patrimoniaux remarquables sont ou seront couverts par des outils de planification adaptés : plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) ou plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine (PVAP) permettant ainsi d’assurer la prise en compte du patrimoine dans les politiques urbaines, de requalifier les quartiers anciens dégradés, de soutenir le commerce et de favoriser la mixité sociale.

Des dispositions transitoires prévoient que les règlements actuels continuent de produire leur effet jusqu’à leur transformation en PSMV ou en PVAP (Ref. au titre IV : Dispositions diverses, transitoires et finales, chapitre II : Dispositions transitoires et article 112).
Pour les ZPPAUP en cours de transformation en AVAP ou les AVAP mises à l’étude pour lesquelles la délibération a été passé au conseil municipal avant la promulgation de la loi, les dossiers sont instruits puis approuvés conformément aux articles L. 642-1 à L. 642-10 du Code du patrimoine, dans leur rédaction antérieure à la loi LCAP (Ref. au titre IV : Dispositions diverses, transitoires et finales, chapitre II : Dispositions transitoires et article 114).

En Corse-du-Sud, Ajaccio et Bonifacio ont élaboré des ZPPAUP qui sont en cours de transformation en AVAP. La commune de Forciolo se trouve dans la phase finale d’élaboration de son document d’AVAP avant passage en Conseil des sites, formation Patrimoine du 20 octobre 2016.

Fin 2016, en Haute-Corse, trois communes, Bastia, Speloncato et Lama, ont finalisé leur AVAP. Celui de Corbara est en cours de validation. La commune de Corte a entamé la procédure.

Les monuments historiques et leurs abords

La protection des paysages 2
les sites du Conservatoire du Littoral
Source : Conservatoire du littoral, fin 2016.

La Corse-du-Sud compte 52 édifices classés et 71 inscrits, la Haute-Corse 84 édifices classés et 105 inscrits, soit un total de 312 édifices protégés sur l’ensemble de la Corse au titre du Code du patrimoine.

Concernant les régimes de protection des abords de monuments historiques, la loi LCAP prévoit de remplacer progressivement sur proposition de l’architecte des Bâtiments de France les périmètres automatiques de 500 mètres autour des monuments historiques par des périmètres délimités des abords spécifiques à chaque monument, plus adaptés à la réalité et aux enjeux de terrain. La règle de « covisibilité » ne s’appliquera plus dans les périmètres délimités des abords, qui seront intégralement protégés.

À défaut de périmètre délimité, les périmètres automatiques de 500 mètres seront intégralement maintenus ainsi que la règle de « covisibilité ».

Les allées et alignements d’arbres bordant les voies de communication

L’abattage des allées et alignements d’arbres qui bordent les voies de communication est désormais interdit sauf situations particulières démontrées. Cependant, des dérogations, devant don-ner lieu à des mesures compensatoires locales, peuvent être accordées pour les besoins de projets de construction (Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages).

Les politiques publiques foncières d’acquisitions du Conservatoire du littoral

Elles participent à la protection des paysages.

La gestion

Le littoral

Sur tout le territoire côtier (environ un millier de kilomètres), le Conservatoire du littoral (CdL) favorise la protection et l’aménagement d’espaces sensibles en les acquérant et en confiant la gestion à différentes collectivités locales. Il réalise les études paysagères préalables aux opérations. Ses aménagements portent sur la restauration des milieux, la mise en place de structures d’accueil ou la réhabilitation du patrimoine bâti.

En Corse-du-Sud, une convention liant l’État, le CdL et le Département est signée le 28 octobre 2002 permettant la mise en oeuvre de travaux de valorisation de sites du Conservatoire. Elle concerne dix-sept sites littoraux, dont plusieurs sont classés (Roccapina, Belvédère-Campomoro, Bonifacio, golfe de Porto), et le site inscrit de Palombaggia. Les sites classés de Roccapina et de Belvédère-Campomoro sont gérés par le Département avec le Syndicat de gestion des espaces naturels littoraux du Sartenais (ELISA). La gestion des sites du golfe de Porto et de Capo Rosso relèvent du Département de Corse-du-Sud, le site de Scandola relève du Parc naturel régional de la Corse sur le périmètre de la réserve naturelle de Scandola.

Les sites classés de Bonifacio, inclus au périmètre du Parc marin international des Bouches de Bonifacio, sont délégués en gestion par le Département de Corse-du-Sud à l’Office de l’environnement de la Corse (OEC). Le site des îles Lavezzi est géré par l’OEC à travers le Parc marin international des Bouches de Bonifacio sur le domaine de la réserve naturelle.

En Haute-Corse, la gestion des sites du CdL incombe au Département, à l’exception du site de Losari géré directement par la commune de Belgodère. Au Cap Corse, l’association Finocchiarola gère les terrains de ce secteur en partenariat avec le Département.

L’étang d’Urbinu sur la commune de Ghisonaccia fait l’objet d’un plan de gestion du CdL dans le cadre de son schéma de mise en valeur des sites de la plaine orientale de la Corse. Plusieurs sites ont fait l’objet d’études paysagères prises en compte dans les PLU, notamment le site du nord du Cap Corse sur les communes d’Ersa et de Rogliano.

Les forêts publiques de Corse

Le Schéma régional d’aménagement (SRA) des forêts publiques de Corse (150 000 ha) est le document cadre pour la rédaction des aménagements forestiers (plan de gestion durable des forêts publiques). Il prévoit la prise en compte des paysages dans les enjeux de gestion forestière, de même que le plan de protection des forêts et des espaces naturels contre les incendies pour la région corse (PPFENI), notamment dans le cadre de la création des ouvrages types zones d’appui à la lutte (ZAL).

Le patrimoine mondial de l’Unesco

Voir la carte « La protection des paysages » 

Le site classé des golfes de Porto, Girolata et Scandola et des Calanche de Piana est inscrit depuis 1983 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en qualité de bien naturel, bien présentant une valeur universelle exceptionnelle. Ce site présente un paysage naturel exceptionnel qui conjugue la beauté majestueuse du panorama et la présence d’écosystèmes terrestres et marins d’une rare richesse. La beauté sauvage du paysage résulte de la conjonction d’une géomorphologie puissante alliée aux contrastes de couleurs saisissants du bleu cobalt de la mer et des rouges incandescents de la terre. Le lieu abrite des espèces éminentes et menacées qui y bénéficient de conditions favorables à leur survie. La zone marine est l’un des points de Méditerranée les plus proches de l’équilibre naturel. Elle est, à ce titre, un lieu de référence. La reconnaissance de ce patrimoine implique une obligation de maintien dans le temps de l’intégrité des éléments qualitatifs à l’origine de son inscription.

Les opérations « Grand Site »

Les Îles sanguinaires
DREAL-SBEP Bernard Recorbet

Voir la carte « La protection des paysages » 

Les opérations « Grand Site » (OGS) ont été proposées par l’État aux collectivités locales pour réhabiliter et entretenir des sites classés de grande notoriété soumis à une forte fréquentation touristique. Dès lors qu’il existe une volonté locale et un consensus entre les collectivités concernées, une réflexion peut s’engager pour mettre en oeuvre un plan de gestion qui réhabilite le site et maîtrise l’activité touristique.

Les aménagements et le programme d’actions des opérations « Grand Site » sont autorisés par le ministre de l’Environnement au titre de la loi de 1930 après avis du Conseil des sites et de la Commission supérieure des sites et paysages. Ils sont financés par des crédits de l’État, des collectivités et le cas échéant des fonds européens.

La réalisation d’une telle opération et la qualité de sa gestion, permettent, à terme, de solliciter le label « Grand Site de France » attribué par le ministre de l’Environnement.
Ce label a été introduit à l’article L 341-15-1 du Code de l’environnement par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement.

En Corse-du-Sud, les travaux d’aménagements de l’OGS « Sanguinaires - Parata » à Ajaccio ont été achevés en 2011. En 2016, le Syndicat mixte des îles Sanguinaires et de la pointe de la Parata a été créé et s’est engagé dans une démarche de labellisation de « Grand Site de France ».

En Haute-Corse, un projet est en cours sur le site de la vallée de la Restonica. Après une phase d’étude, un programme de travaux a été validé et mis en oeuvre par la municipalité de Corte.

Une démarche de labellisation « Grand Site de France » du site « Conca d’Oru et vignoble de Patrimonio » est également en cours.

 

 

L’aménagement

Le PADDUC

Le Plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC) porte la stratégie de la Collectivité territoriale de Corse. Il a été approuvé par l’Assemblée de Corse le 2 octobre 2015, au terme d’une démarche de co-construction ayant débuté en 2010 et impliquant l’ensemble des acteurs régionaux.

Le PADDUC est un projet de société à l’horizon 2040. C’est, en premier lieu, un document d’aménagement qui est organisé autour d’un projet spatial régional. C’est aussi un document d’urbanisme qui participe à l’application du droit des sols à travers des orientations réglementaires.C’est ensuite un document opérationnel qui propose les moyens de sa mise en oeuvre par une programmation, des partenariats et des modes de faire. C’est enfin un document anticipateur qui évalue les incidences prévisibles du projet d’aménagement sur l’environnement et propose les ajustements afin de les éviter, les réduire et, si ce n’est pas possible, de les compenser.

Composé de cinq livrets, d’une synthèse, de neuf annexes, ainsi que de cartes, le PADDUC, encadré par la loi du 5 décembre 2011, est donc un document de planification régionale, désormais opposable, qui a la portée des anciennes directives territoriales d’aménagement. En ce sens, son adoption met en évidence une volonté politique forte d’encadrer et d’anticiper de manière décentralisée les questions du développement et de l’aménagement insulaires par un plan au service de l’intérêt général.

Il comprend notamment la stratégie afférente aux énergies renouvelables (EnR), en particulier l’éolien et le photovoltaïque, et par conséquent la conciliation des enjeux en matière d’énergie, de paysage et de changement climatique.

Ancien lavoir, Penta di Casinca
Georges Winterstein

Le Schéma régional des carrières

En cours d’élaboration, ce schéma résulte d’une obligation du code de l’environnement visant à maîtriser les impacts de l’exploitation des carrières. Son objectif est de définir les conditions générales de leur implantation en prenant en compte l’intérêt économique, les besoins en matériaux, la protection de l’environnement et donc des paysages (impacts visuels) et la gestion équilibrée de l’espace tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il fixe en outre les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites en fin d’exploitation.

Vingt-trois carrières sont exploitées dont six dans le Parc Naturel Régional de Corse. Le Syndicat mixte du PNRC déclinera durant sa prochaine charte une convention régionale avec l’UNICEM (L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) sur la base de la convention Fédération des Parcs naturels régionaux de France et l’UNICEM signée en septembre 2016.

Les PLU, SCoT, Amendement Dupont

Les documents d’urbanisme (plans locaux d’urbanisme (PLU) communaux ou intercommunaux, cartes communales, règlement national d’urbanisme, SCoT) ont, depuis la loi Paysage, l’obligation de prendre en compte la préservation de la qualité des paysages et la maîtrise de leur évolution. Les PLU offrent également la possibilité d’inscrire des règles de préservation de structures paysagères comme la préservation de cônes de vue, la protection d’éléments du paysage…

Par ailleurs, l’application de l’amendement Dupont, article L. 111-14 du Code de l’urbanisme, en interdisant la constructibilité le long des voies à grande circulation sur une profondeur de 75 m est un outil efficace de protection du paysage. En entrée de ville, il permet d’éviter l’étalement anarchique des surfaces commerciales le long des voies d’accès (seule une étude spécifique au PLU permet d’y déroger). Sont principalement concernées Ajaccio, Porto-Vecchio et Propriano en Corse-du-Sud, ainsi que Calvi et l’entrée sud de l’agglomération bastiaise en Haute-Corse.

Les projets d’aménagements importants doivent faire l’objet d’une étude d’impact comportant un volet paysager.

Corte
OEC, Joseph Salvini

Le règlement local de publicité (RLP)

Instrument de planification communal ou intercommunal, le RLP fixe des règles particulières adaptées aux lieux pour limiter et contrôler les dispositifs publicitaires (publicités, enseignes et pré-enseignes) en application de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010.
En Haute-Corse, la commune de Bastia s’est dotée d’un règlement local de publicité dès 1996 ; en Corse-du-Sud, la commune d’Ajaccio dispose d’un RLP exécutoire depuis juin 2011.
Sur ces communes, l’autorité de police est donc le maire, et sur l’ensemble des autres communes, le préfet de département.
Ces règlements, s’ils ne font l’objet d’aucune révision avant 2020, seront caducs.

Les plans de paysage

Élaborés par des collectivités territoriales, les plans de paysage ne possèdent pas de valeur réglementaire. Ils invitent à repenser l’aménagement du territoire (urbanisme, transports, infrastructures, énergies renouvelables, agriculture) en remettant le paysage au coeur du processus. À l’échelle opérationnelle du bassin de vie, le plan de paysage comprend un diagnostic des paysages et de leurs dynamiques, la formulation d’objectifs de qualité paysagère et un programme d’actions sous forme d’un projet de territoire. Des appels à projets sont initiés par l’État tous les deux ans. Aucun plan de paysage n’est recensé en Corse fin 2016.

Les chartes paysagères et architecturales

Contrairement à d’autres dispositifs d’étude et de protection des paysages et du patrimoine, la charte architecturale et paysagère n’a pas de vocation réglementaire : elle n’est pas opposable aux tiers. L’enjeu est dans la sensibilisation, la pédagogie et la participation. Il s’agit en effet d’une démarche volontaire et globale de gestion du paysage et de la maîtrise de l’occupation de l’espace à une échelle intercommunale. L’élaboration de la charte implique une réflexion sur le devenir des paysages et des villages tout en tenant compte de l’existant.
Ce projet ne se définit pas sans référence à l’histoire et à la culture locale. Le paysage et l’architecture sont la résultante de l’activité humaine. Économie, agriculture, habitat influencent les paysages naturels et urbanisés tout autant que la géographie, la géologie, le climat, l’histoire…

Trois chartes paysagères et architecturales sont en vigueur : Balagne, du Cap Corse (Haute-Corse) et de Peri (Corse-du-Sud).

Les comités de la téléphonie mobile

Les comités départementaux de concertation pour l’implantation d’équipements de radiotéléphonie mobile en Corse ont été institués en 2000 afin de prévoir le regroupement des antennes des différents opérateurs et optimiser l’intégration paysagère des installations.

Les guides de recommandations

Des guides visant à donner des recommandations existent : travaux routiers en sites classés (DREAL, 2016), charte portant sur les aménagements des établissements en bord de mer (DRAC), cahiers issus des chartes paysagères et architecturales, etc.

Village de Zerubia, Alta Rocca
G. Winterstein

 

 

Les paysages

  • Caractéristiques principales
  •  Qualité, beauté et diversité des paysages et du patrimoine bâti.
  •   Existence de sites remarquables de renommée internationale.
  •  Politique d’acquisition de terrains par le Conservatoire du littoral.
  •   Existence d’un PADDUC approuvé.
  •  Existence d’un atlas des paysages et de chartes paysagères et architecturales.
  •   Existence d’un observatoire photographique du paysage au sein de l’Observatoire du développement durable.
  •  Mise en oeuvre du schéma d’aménagement des forêts publiques.
  •   Existence de fiches techniques pour la restauration du patrimoine bâti à l'OEC.
  •  Insuffisance de gestion planifiée des sites remarquables face à une fréquentation importante.
  •   Délimitation incomplète du domaine public maritime.
  •  Insuffisance de la protection des sites inscrits.
  •   Trop faible protection du patrimoine historique et architectural.
  •  Absence (plans de sauvegarde et de mise en valeur) et insuffisance (plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine) de sites patrimoniaux remarquables.
  •   Insuffisance de la politique d’enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques.
  •  Insuffisance de plans de déplacements doux.
  • Tendances évolutives
  •   Mise en conformité progressive des documents d’urbanisme au PADDUC.
  •   Révision de la charte du Parc naturel régional.
  •  Mise en place des documents d’urbanisme dans certaines communes littorales et de SCoT dans le cadre d’intercommunalités
  •   Mise en oeuvre des opérations « Grand Site » et labellisation « Grand Site de France ».
  •  Participation de la Corse à des programmes européens sur la valorisation du patrimoine.
  •   Mise en place d’actions de sensibilisation et de formation des publics au patrimoine.
  •   Structuration d’un réseau régional des sentiers du patrimoine.
  •  Faible couverture du territoire par les documents d’urbanisme.
  •   Mitage en milieu rural.
  •  Étalement urbain.
  •   Urbanisation et occupation sauvages des plages et arrière-plages.
  •  Occupation sauvage des zones d’estive et de montagne, y compris des forêts domaniales.
  •   Déprise agro-sylvo-pastorale.

 

  Point positif   Point négatif

Cet article provient du site de Observatoire du Développement Durable de Corse
http://www.oddc.fr