Les ressources forestières (2020)

Caractéristiques générales

 


D'après la FAO et l'IGN, une forêt est un territoire occupant une superficie d'au moins 50 ares (5 000 m2) avec des arbres capables d'atteindre une hauteur supérieure à cinq mètres à maturité in situ, composant un couvert arboré de plus de 10 % et une largeur moyenne d'au moins 20 mètres. Il n'est pas étonnant dans ces conditions que la Corse soit identifiée comme une île particulièrement forestière. La nature de ses forêts, méditerranéennes ou de montagne, doit cependant être analysée plus finement au risque de surestimer son potentiel de production de bois. Extrêmement multifonctionnelle, la forêt de Corse est l'indicateur d'une forte naturalité et présente de très nombreux atouts en termes d'accueil du public ou de production de ressources non ligneuses. C'est aussi une couverture quasi continue du territoire, particulièrement sensible aux effets du changement climatique, mais aussi spécialement robuste et résiliente.

Voir le chapitre « Les risques naturels »

 

Les surfaces

Les formations forestières occupent plus de la moitié du territoire insulaire, soit 499 000 ha (+- 19 000 ha kit IGN 2005-2014). Le taux moyen de boisement de 57 % classe la Corse comme la région de métropole et l'île de Méditerranée la plus boisée, largement supérieur à celui de la France continentale (29 %). Le maquis arborescent (arbousier pouvant atteindre 5 m de hauteur), en l'absence d'intervention humaine et en dépit du feu, évolue progressivement vers des forêts et contribue ainsi à une augmentation régulière de la surface forestière. La Corse-du-Sud avec 64 % est légèrement plus boisée que la Haute-Corse, avec 51 %.

La couverture sylvestre est très diverse : le taux de boisement par petite région forestière varie d'environ 40% (Balagne, Cap Corse, Nebbio et Pays de Tende) à plus de 70% (Castagniccia ou Sartenais Oriental), en fonction notamment des usages (activité agricole) et aussi de la fréquence des incendies (en diminution depuis une dizaine d'années).

La conjonction de l'insularité, du climat, de la géologie et du relief confère aux forêts de Corse une grande diversité biologique et écologique. Typiquement méditerranéennes sur le littoral et à basse altitude, avec une prédominance des essences feuillues sempervirentes (toujours vertes), elles acquièrent un caractère montagnard dans les étages plus alticoles, royaume des résineux et des feuillus à feuillage caduque. Les feuillus occupent 80 % de la forêt de production, par ordre décroissant : chêne vert, châtaignier, hêtre, chêne liège, etc.

Les usages

La forêt remplit, et de façon prépondérante en Corse, de nombreuses fonctions essentielles : production sylvicole, protection du milieu (sol, eau, paysages, etc.) et des ressources naturelles, maintien de la biodiversité (la sittelle corse est strictement endémique des résineux de montagne), accueil d'activités récréatives et sportives, etc. Très présente dans le paysage, elle contribue par ailleurs à la renommée de nombreux sites (« grands cols », vallée de la Restonica, calanche de Piana, etc.). Dans les forêts publiques relevant du régime forestier, caractérisées par une vocation forestière ancienne, les conditions d'une gestion durable sont garanties par l'ONF, gestionnaire exclusif, via une gestion planifiée dans un document de gestion durable : l'aménagement forestier.

Il n'en est pas complètement de même dans les forêts privées dont une partie non négligeable est issue de la déprise agricole depuis un siècle, en raison de la perte de traditions sylvicoles et de différents problèmes d'ordres structurels (désorganisation foncière ou plutôt indivision dû au régime spécifique des arrêtés Miot, carence des équipements notamment en matière de desserte, incendies, etc.) limitant fortement les possibilités de gestion.

C'est dans la forêt privée que se trouvent l'essentiel des forêts de chêne vert exploitées pour le bois de feu, de la suberaie pour le liège ou du taillis de châtaignier pour les piquets ou pour le bois d'œuvre.

 

 

Forêt publique et forêt privée

 

La forêt privée

Elle est largement prédominante avec près de 400 000 ha et 79 % de la surface forestière. Principalement composée d'essences feuillues, dont les plus représentatives sont le chêne vert, le chêne-liège et le châtaignier, elle représente les trois quarts de la ressource forestière potentielle, destinée à alimenter surtout les filières bois de feu et liège. Elle est lourdement handicapée par les contraintes foncières régionales notamment :

  • l'absence de titres de propriétés (47 % des biens ne sont pas titrés),
  • l'indivision (70 % des biens sont portés au cadastre au nom de personnes nées avant 1900),
  • le nombre élevé de biens non délimités (soixante fois supérieur à la moyenne nationale),
  • l'extrême morcellement de la propriété forestière privée.

Cette situation génère une quasi-absence de gestion forestière. Fin 2020, la surface de forêt privée dotée d'un document de gestion durable (DGD) est d'un peu plus de 5000 ha, soit moins de 2 % de la surface de la forêt privée. En ce qui concerne plus particulièrement les plans simples de gestion (PSG) (forêts de plus de 25 ha) près de 10 % de la surface devant être couverte par la gestion l'est effectivement (soit 4000 ha sur un potentiel de 41 000, Données centre régional de la propriété forestière de Corse (CRPF)).

La forêt publique

La propriété des territoires relevant du régime forestier se partage entre Collectivité territoriale de Corse (51 000 ha pour 33 forêts territoriales) et les communes forestières (100 000 ha pour 162 communes). La forêt territoriale se compose des anciennes forêts domaniales et départementales.

Fait notable, la forêt publique se compose d'un peu plus de 40 000 ha d'espaces naturels et de plus de 100 000 ha de forêt (106 000 ha +- 19 000 ha kit IGN 2005-2014). Avec 20 % du territoire elle est présente pour sa majeure partie en moyenne et haute montagne et concentre l'essentiel de la ressource résineuse en Pin Laricio et Pin Maritime (respectivement 86 % et 56 % de la surface de ces peuplements), ainsi que celle en Hêtre (74 % de la surface de des peuplements).

 

 

Figure 22 : Ressources forestières - la Forêt publique (ONF)

 

 

 

UN POTENTIEL DE PRODUCTION MESURÉ

 

Selon les estimations IGN, les formations boisées de production représentent près de 400 000 ha (397 000 ha +- 23 000 ha) de la surface forestière insulaire.

La mobilisation de la ressource forestière est handicapée par la topographie, la dispersion des peuplements productifs et les contraintes foncières et organisationnelles. L'exploitabilité, telle que définie par l'IGN, est la plus faible des régions de métropole (trois fois inférieure à la moyenne pour la classe « facile »). Aussi, les volumes exploités ne représentent-ils qu'une faible part de l'accroissement biologique (8 %) et les volumes sur pied ne cessent d'augmenter. 80 % des volumes sur pied sont considérés comme très difficiles à exploiter, notamment en raison de l'altitude, et 68 30 % ont une distance de débardage (accès à une voie de communication) supérieure à un kilomètre. La récolte de bois d'œuvre, résineux pour l'essentiel, est réalisée à 90 % dans les forêts territoriales et les forêts communales relevant du régime forestier. Compte tenu de la situation des peuplements, de leurs caractéristiques intrinsèques et de leur exploitabilité, ceci correspond, en l'état des documents de gestion durable (aménagements forestiers en forêt publique), à environ à 50 000 m3/an (- de 20 000 m3 depuis 2014) (données plan forêt bois de Corse (PFBC). Sur la période 2013-2020, le volume prévisionnel annuel théorique disponible, pour les forêts publiques déjà aménagées, serait de l'ordre de 65 000 m3 toutes essences et qualités confondues.

Les ventes de bois en forêt publique ont connu des fluctuations sur la période 2005-2015. Une baisse sévère est observée depuis 2014 (- 70%) compte-tenu d'une demande très réduite des acteurs de la filière aval. Cependant il semblerait qu'une certaine reprise de la demande soit amorcée depuis 2019.

En forêt privée, l'exploitation annuelle de bois de chauffage est évaluée à 60 000 m3 de chêne vert dont seulement 10 000 m3 entreraient dans les circuits de commercialisations traçables (PRFB). Environ 15 000 m3 seraient exportés vers la Sardaigne. Une part importante de cette production se fait de manière illégale, en témoignent le très faible nombre de documents de gestion agréés, l'absence de déclaration d'ouverture de chantiers forestiers auprès de la DIRECCTE et le faible nombre d'inscriptions d'exploitants forestiers au répertoire SIREN correspondant.

La quantité de liège récoltée a atteint pendant la période la plus favorable 50 000 quintaux. Elle était évaluée à 15 000 quintaux en 2006 et à 6 000 quintaux en 2015. Elle est en progression constante (entre 10 000 et 15 000 quintaux en 2019) mais loin du potentiel des 46 000 ha de suberaies.

La production annuelle de bois énergie se développe (notamment avec la société d'économie mixte « Corse Bois Énergie ») et représente 12 600 m3 de bois ronds essentiellement, transformés en plaquettes forestières pour l'alimentation de chaufferies du centre Corse. Quelques communes rurales ont par ailleurs leurs propres chaufferies et d'autres développent des projets de chaufferies en lien avec les animateurs bois énergie.

QUELLE(S) FILIÈRE(S) FORÊT-BOIS ?

Selon l'INSEE, la filière « bois » insulaire était constituée de 280 entreprises, en se limitant à celles exerçant à titre principal des activités liées au bois (exploitation forestière, scierie, fabrication de charpente, etc.). Elles employaient près de 700 personnes.

En 2018, on dénombrait les entreprises suivantes :

280 entreprises consacrés entièrement à la filière soit 472 emplois, répartis comme suit :

  • Sylviculture et exploitation forestière : 198 emplois
  • Première transformation et seconde transformation : 178 emplois
  • Construction bois : 61 salariés
  • Négoce : 6 emplois
  • Services et divers : 29 emplois

 

Récolte du liège (CRPF)

 

Le tableau ci-dessous présente la répartition des structures suivant les différents segments d'activité :

    Cœur de la filière   Périmètre partie  
    Entreprises Effectif Entreprises Effectif
Filière amont Sylviculture et exploitation forestière 137 198    
  Sciage et travail du bois 110 178 3 99
Filière aval Construction en bois 24 61 627 620
  Fabrication de meubles et objets divers, industrie du papier et du carton 6 29 61 31
Commerce et transport   3 6 136 789
Total   280 472 827 1 539
Effectif non salarié     230    
Effectif total     702    

 Tableau 6 : source : DRAAF - INSEE Corse, Analyses n°10, mai 2016

 

 

 

 

 

Alors que la Corse est la région la plus boisée (en proportion) de France, le poids de la filière bois y est limité : en 2012, seuls 0,6 % des entreprises et 0,5 % de la main d'œuvre proviennent de cette filière, soit deux fois moins que la moyenne française. Les caractéristiques forestières déjà décrites expliquent ce phénomène, qui s'explique aussi par la faible industrialisation. L'Office national des forêts (ONF) est le principal employeur dans la filière, avec plus d'un quart des effectifs. Si son rôle consiste à gérer la forêt publique et l'approvisionnement en bois issu de celle-ci, il convient aussi de noter ses actions en matière de protection de l'environnement et d'accueil du public. La filière « bois » corse est majoritairement composée de micro-structures, avec trois quarts des établissements qui n'ont pas de salarié. L'implantation est plus forte dans les cinq cantons autour d'Ajaccio et au sud de Bastia. La sylviculture et l'exploitation forestière, le sciage et le travail du bois représentent la très grande majorité de l'activité, près de 90 % de l'activité en nombre d'entreprises.

Le bois d'œuvre issu des forêts de Corse est peu compétitif sur le marché, malgré une qualité désormais identifiée, normée et reconnue du pin Laricio notamment. La difficulté réside dans l'absence d'outils industriels de transformation localement, ce qui oblige à sécher et/ou traiter le bois sur le continent même pour un usage local. La reconstitution d'une filière aval localement permettrait d'envisager la relocalisation de nombreux emplois autour de l'exploitation forestière.

La filière châtaignier à bois est représentée exclusivement en Castagniccia. Elle mobilise environ 4 000 m3 de bois par an pour être transformés en bois de feu, piquet ou sciage.

La suberaie (forêt de chênes-lièges), sur laquelle reposait autrefois un secteur économique important, est aujourd'hui en grande partie délaissée par ses propriétaires faute de débouchés, même si sa surface augmente du fait de la dynamique naturelle. Elle est en partie menacée par l'urbanisation et l'abandon (dépérissements localisés...). La coopérative A Silva, créée en 2013, a dépassé la centaine d'adhérents en 2020. Elle récolte aujourd'hui environ 10.000 qx/an de liège sur un potentiel de 50.000 qx/an.

L'interprofession forêt-bois « Legnu Vivu » constituée en octobre 2010 est en dormance depuis 2017, signe des difficultés à fédérer les acteurs. Ses travaux doivent aujourd'hui être capitalisés et réactivés. Fin 2020, se sont créés « U Cullettivu per a Furesta Corsa » et le syndicat des entrepreneurs forestiers, signe d'une volonté de relancer les actions collectives dans la foulée du programme pour la forêt et le bois de Corse 2021-2030.

 

 

 

LA STRATÉGIE DE RELANCE DE LA FILIÈRE BOIS DE CORSE

Trois années concomitamment à la signature à l'échelle nationale du contrat stratégique de filière en décembre 2014, l'État et la Collectivité territoriale de Corse se sont engagés dans la définition d'une stratégie territoriale de relance de la filière.

Tout au long de l'année 2015, l'ensemble des 70 acteurs économiques et socioprofessionnels de la filière, ainsi que des élus, ont contribué à la définition d'une stratégie de relance sur dix ans. Cadre de référence et socle d'une politique régionale globale, cohérente et partagée, cette stratégie s'articule autour de quatre grands axes de développement :

  • développer la production par une gestion durable de la forêt ;
  • renforcer et moderniser le tissu des entreprises de la filière ;
  • valoriser, diversifier l'industrie du bois et innover en favorisant les solutions à plus forte valeur ajoutée ;
  • dynamiser, animer et conforter la filière. En particuliers en visant l'utilisation du bois local dans la construction publique, grâce à la qualification du pin Laricio et la marque Lignum Corsica.

L'assemblée de Corse a adopté, le 30 septembre 2016, les délibérations n° 16/211 et n° 16/212 approuvant respectivement la politique territoriale pour la forêt et le bois et la stratégie territoriale pour la filière forêt-bois de Corse.

Le PFBC 2021-2030 en cours d'élaboration, nouvelle version des orientations régionales forestières (ORF) de 2000, a repris ces orientations en les associant à celles du PNFB et du contrat de filière. Il cadre les documents opérationnels comme le schéma régional pour la gestion sylvicole (SRGS) du CRPF (en cours de révision) et le schéma régional d'aménagement (SRA) pour les forêts publiques.

Le PFBC se donne également comme objectif de développer la valeur ajoutée de la forêt et ses emplois à travers ses autres usages, en adaptant les modes de sylviculture à chaque usage. La « forêt paysanne », pâturée convenablement, peut dégager des revenus partagés tout en contribuant à petite échelle à la prévention contre les incendies. La valeur ajoutée de la fréquentation touristique, de la cueillette ou de la chasse en forêt, si elle est captée opportunément, peut être substantielle pour les collectivités. Les produits non ligneux, dont certains pouvaient être exploités par le passé, s'ils peuvent être valorisés par la recherche, permettraient de rassembler des propriétaires forestiers autour d'un objectif commun peu perturbant pour le milieu forestier.

Il affirme qu'il n'existe pas de protection efficace de la forêt sans gestion forestière, qu'il s'agisse de prévention incendie, de préservation de la biodiversité ou des paysages. La prise en compte des enjeux environnementaux en Corse s'intègre dans le rétablissement d'une forêt-mosaïque moins fermée et moins vulnérable, dont il convient d'accompagner la régénération au gré des changements climatiques. L'ensemble des stratégies ne pourra toutefois se mettre en œuvre réellement que si l'ensemble des partenaires parvient à se fédérer autour de ce projet. La recomposition d'une interprofession à moyen ou long terme est également nécessaire pour former des prix rémunérateurs pour les acteurs de la filière. Le projet de l'Université de Corse « d'académie du bois » qui vise à établir un véritable pôle de compétitivité de la filière bois est à encourager et à relier à la gouvernance attendue via la Commission pour la forêt et le bois (CRFB) de Corse, coprésidée CDC/État.

LA CERTIFICATION DE GESTION DURABLE DES FORÊTS

La certification de gestion durable des forêts en Corse, portée par l'association Pan European Forest Certification (PEFC) Corsica (agrément en 2010 auprès de PEFC France), couvre 12 % des forêts de Corse, soit 58 606 ha de forêts publiques (essentiellement) et de forêts privées.

Trois entreprises locales d'exploitation et de transformation du bois se sont aussi engagées pour mettre en place des techniques d'exploitation respectueuses de la forêt (cahier des charges d'exploitation forestière PEFC) ainsi qu'un système de traçabilité du bois (chaîne de contrôle PEFC).

LES MENACES PESANT SUR LES FORÊTS CORSES

Le risque d'incendies

Il constitue la principale menace pesant sur le patrimoine forestier insulaire. Même si les incendies se déclenchent prioritairement dans les milieux de type maquis, il existe des risques de débordement des grands incendies vers les milieux plus forestiers. Une gestion durable permet de minimiser l'impact du feu sur les peuplements. SRGS et SRA en tiennent compte, respectivement pour la rédaction des DGD et des aménagements forestiers. Un guide de sylviculture en forêt méditerranéenne est en cours de rédaction par l'ONF pour traiter cet enjeu. Plus largement, forêt et urbanisme sont étroitement imbriqués et rendent indispensable la stricte application de la procédure de débroussaillement légal (rayon de 50 m débroussaillé autour de sa maison hors PLU).

Voir le chapitre « Les risques naturels » 

Les risques sanitaires ou liés à la faune

Un insecte ravageur, Matsucoccus feytaudi, apparu en Corse en 1994, représente également un risque important pour les peuplements de pin maritime. En Corse la présence du pin Laricio s'accompagne de la présence de la punaise Elatophilus nigricornis qui est un prédateur naturel de la cochenille, ce qui peut expliquer une progression plus lente et des dégâts plus limités en Corse.

Xylella fastidiosa, bactérie découverte en Corse en 2015, bien que sa présence soit certainement plus ancienne, puis en PACA, a fait l'objet d'une mission d'expertise établissant que la sous-espèce multiplex trouvée en Corse ne semble pas attaquer les espèces de Citrus. Les atteintes sur la forêt et le dépérissement en milieu naturel font l'objet d'une vigilance et d'un suivi mais ne sont pas établis. Pour autant des mesures de restriction à la circulation des végétaux ont été prises en Corse. Ainsi certains végétaux sont strictement interdits de sortie de Corse, et l'introduction par les voyageurs de certains végétaux est interdite.

Quelques espèces sauvages (sanglier notamment et plus récemment cerfs) et certaines espèces domestiques peuvent poser, assez ponctuellement, un problème de régénération forestière.

Voir le chapitre sur les « La biodiversité » 

Le changement climatique

Le changement climatique provoque dépérissement et sécheresse de la végétation, ce qui peut avoir différentes incidences sur la forêt :

  • mortalité plus importante y compris quelques années après une sécheresse ;
  • sensibilité exacerbée aux agresseurs ;
  • aggravation du risque d'incendie sur une végétation plus sèche.

La question est appréhendée en Corse depuis 2016 et le séminaire « la forêt corse face au changement climatique » organisé par le CRPF. Le réseau DSF en particulier est mobilisé pour le suivi de placettes en forêt (12 en Corse). Il mobilise en Corse ONF, CRPF, DDCSPP et DDTM.

La forêt est, parallèlement, un facteur d'atténuation majeur des effets du changement climatique.

Voir le chapitre sur « Le changement climatique » 

 

 

TABLEAU DE SYNTHESE

  • Caractéristiques principales
  •  Taux de boisement et taux d’accroissement importants.
  •   Forêts à forte diversité multifonctionnalité.
  •   Importance des feux de forêt.
  •  
    Topographie régionale compliquant l’exploitation de la forêt.
  •   Dispersion des peuplements productifs.
  •   Problématiques foncières en forêt privée notamment.
  •   Retard de gestion durable de la forêt privée.
  • Tendances évolutives
  •   Développement de la filière bois énergie.
  •   Potentiel de développement du bois d’oeuvre par la commande publique et la certification Lignum Corsica.
  •   Importante ressource d’emploi relativement aux produits et services non ligneux de la forêt encore peu explorée.
  •   Exacerbation des risques liés au changement climatique (incendies, dépérissements, parasites).
  •  

 

  Point positif ou évolution favorable   Point négatif ou évolution 

 

 

 

 

 

 
Cet article provient du site de Observatoire du Développement Durable de Corse
http://www.oddc.fr