L’agriculture en Corse

Un territoire marqué par des contraintes naturelles fortes

Vignes en coteaux (Taravo)

Une importante partie du territoire de la Corse est inexploitable par l’agriculture en raison d’une altitude trop élevée ou d’une pente trop forte. Dans sa grande majorité, le territoire présente une pente supérieure à 15 % et des sols peu profonds, plus propices à l’élevage qu’aux grandes cultures. Viticulture, arboriculture et céréaliculture se situent donc préférentiellement dans les plaines alluviales et sur les coteaux, notamment dans la Plaine orientale. De ce fait, près de 80 % des surfaces cultivées de l’île se trouvent en Haute-Corse.

En 2014, la superficie agricole utilisée représente 163.205 ha soit environ 18 % de la surface de la Corse (Source : MAAF « Enquête de structure »). 84 % de la surface agricole utile (SAU) est déclarée en surface toujours en herbe (landes et parcours, prairies naturelles…), 9 % en cultures permanentes (vignes et vergers), 7 % en terres arables. Elle est fortement corrélée à la géographie de l’île qui présente plus de 45 % du territoire sur des pentes supérieures à 30 % et seulement 11 % cultivable.
L’espace pastoral utilisé comprend les surfaces toujours en herbe mais aussi les parcours strictement ligneux sans strate herbacée.

En 2015, la réforme de la Politique agricole commune (PAC) a induit des changements notables dans la détermination des surfaces éligibles aux aides, notamment les surfaces pastorales, qui ont conduit à une forte augmentation des surfaces déclarées en 2015/2014 (+ 26.200 ha). Pour autant les surfaces éligibles, dotées de primes, ont sensiblement moins progressé (+ 16.100 ha) en raison des règles de calcul qui excluent les éléments naturels non admissibles (affleurement rocheux, bosquets…) de taille conséquente et proratisent la surface restante en fonction de la présence d’éléments non agricoles résiduels (arbres dispersés, mares de petite taille).

Les potentialités et les activités agricoles et pastorales sont réparties sur tout le territoire. On trouve :

  • en plaine, des sols profonds, mécanisables et souvent desservis par le réseau d’irrigation ;
  • en coteaux, des terroirs viticoles de qualité et des vergers traditionnels d’oliviers ;
  • en moyenne montagne, des vergers traditionnels de châtaigniers ;
  • en haute-montagne, des pelouses d’altitude et des fruticées montagnardes (estives) ;
  • et sur l’ensemble du territoire, du littoral à la haute montagne, des espaces naturels présentant des potentialités fourragères intéressantes pour l’élevage et qui offrent une flore mellifère spécifique.

 

Peu d’actifs pour gérer de vastes territoires ruraux

Sur les 360 communes de Corse, 333 se trouvent classées en zone de montagne ou de haute montagne. 80 % du territoire régional peut être qualifié de rural faiblement peuplé : six habitants sur dix habitent en zone urbaine.

La population agricole s’élevait quant à elle à 4.700 personnes (hors saisonniers) en 2013, dont 2.446 responsables d’exploitation, gérant 2.626 exploitations sur tout le territoire, soit une baisse de 7 % par rapport à 2010. Corrélée de manière plus générale à la diminution des acteurs du monde rural, ce nombre avait déjà chuté de 21 % entre 2000 et 2010. Toutefois la baisse du nombre total d’exploitations restait inférieure à la baisse nationale (- 26 %).

 

 

2000

2010

2013

Petites

1.840

1.274

1.045

Moyennes et grandes

1.738

1.536

1.581

Total Corse

3.578

2.810

2.626

 

NB : La production brute standard (PBS) décrit un potentiel économique théorique de production des exploitations :
• petites exploitations : de 0 à 25.000 euros de PBS,
• moyennes exploitations : de 25.000 à 100.000 euros de PBS,
• grandes exploitations : plus de 100.000 euros de PBS.

Voir http://agreste.agriculture.gouv.fr/definitions/glossaire/article/189

 

Entre 2000 et 2013, on observe notamment une forte baisse des exploitations de petite dimension économique (Source : Agreste, Enquête SEA 2013). Les exploitations moyennes et grandes de moins de 20 hectares de SAU sont encore nombreuses : elles représentent presque un tiers des exploitations mais seulement 3 % de la surface agricole utile des exploitations (contre respectivement 20 % et 2 % en France métropolitaine).

La diminution des effectifs agricoles ne suit pas linéairement la diminution du nombre d’exploitation mais reste fortement impactée par le vieillissement de la population agricole. Préoccupation majeure, la population agricole se situe dans une tranche d’âge relativement élevée quel que soit le type d’exploitation. Chez les plus de cinquante ans, 68 % ne connaissent pas de successeurs pour leur exploitation (jusqu’à 75 % pour les petites exploitations; Source : DRAAF, Enquête structurelle annuelle, 2014.).
Le rythme des installations aidées de jeunes agriculteurs (JA), plus élevé que dans les autres régions, atteint trente-cinq par an en moyenne (sur la période 2008-2016) mais reste insuffisant pour maintenir la population agricole à son niveau actuel, notamment en filière ovine-caprine (diminution du nombre d’exploitations de 16 %). 

Les installations aidées des agriculteurs (Source : DRAAF)

Depuis 2010, la formation progresse notamment avec la structuration des filières qui favorise l’attractivité du secteur agricole en direction de personnes diplômées (en 2010, 34 % des jeunes agriculteurs sont issus de l’enseignement supérieur (BTS en majorité) contre 18 % seulement en 2000). En 2013, dans les moyennes et grandes exploitations, 60 % des exploitants et gestionnaires ont une formation agricole contre 52 % en 2010. Pour 40 % d’entre eux, il s’agit d’un niveau de formation supérieur ou égal au baccalauréat (Source : Agreste, Enquête SEA 2013). Ainsi, dans les moyennes et grandes exploitations, seulement 22 % des exploitants et gestionnaires ont un niveau de formation supérieur ou égal au baccalauréat contre 43 % en métropole en 2010 (Source : Agreste, Graph Agri 2014.).

L’intérieur de l’île connaît toutefois un certain renouveau lié à l’activité touristique. Un grand nombre d’agriculteurs s’est engagé dans une démarche agritouristique par le biais de différents réseaux tels que « Bienvenue à la ferme », et « Les marchés de producteurs de pays » gérés par les chambres d’agriculture, « La route des sens authentiques » gérée par l’ODARC, ou « La route des vins » gérée par le Comité intersyndical des vins de Corse. Ces agriculteurs diversifient leur offre, proposent des nuitées en chambres d’hôtes ou gîtes ruraux ; ils pratiquent parfois la vente directe de leurs produits. L’augmentation du nombre de fermes équestres illustre également la demande en activités de pleine nature.

 

Des productions à forte typicité

Des activités agricoles diversifiées essentiellement non intensives


L’agriculture est diversifiée : élevage, arboriculture, viticulture, maraîchage, grandes cultures. Elle est essentiellement non intensive : parcellaire plus ou moins morcelé, petite taille d’exploitation, faible densité des vergers, tradition pastorale et races animales locales qui valorisent les parcours y compris pentus et d’altitude.

L’orientation technico-économique des exploitations (OTEX) reste majoritairement l’élevage (près de 60 % des exploitations en 2010). L’élevage de bovins viande domine avec 24 % des exploitations classées dans cette orientation technicoéconomique. Il occupe cependant la seconde position, après l’élevage ovin/caprin, lorsqu’on considère les moyennes et grandes exploitations. Parallèlement, les productions végétales, alors qu’elles n’occupent que 8 % de la SAU, forment près de 80 % de la valeur produite (en millions d’euros en 2014, Source : Agreste) par la « ferme Corse » avec la viticulture en première position (37 % de la production brute standard) suivie de l’arboriculture (21 %) de l’élevage des petits ruminants (13 %) et de l’élevage bovin (11 %).

Il convient de distinguer une agriculture de plaine et coteaux spécialisée, plutôt structurée et mécanisée, souvent irriguée en plaine mais faiblement utilisatrice d’espace, d’un élevage « pastoral » généralement extensif et fondé sur l’utilisation de grands espaces de parcours. Le premier cas concerne les grandes cultures annuelles ou pérennes et les cultures légumières, mais aussi des cultures fourragères utilisées pour l’élevage.

L’essor des filières apicole et plantes aromatiques est sensible, avec :

  • une production annuelle de miel qui, depuis l’obtention de l’appellation d’origine en 1998 a largement augmenté et se maintient autour de 340 tonnes/an en 2013 et 2014 (Source : Agreste, SAA 2010-2014). On observe aussi une augmentation (+ 22 %) du nombre de détenteurs de ruches sur la période 2011-2014. La production de miel en AOC-AOP « miel de Corse » représente 75 % de la production totale et concerne un apiculteur sur cinq ;
  •  l’augmentation très marquée des surfaces plantées en plantes aromatiques (notamment l’immortelle, Helicrisum italicum) entre 2000 et 2015, période durant laquelle ces surfaces passent de 24 hectares à 400 hectares (Source : Chiffres clef de l’agriculture 2015). En 2015, les surfaces en immortelle « bio » représentent 189 ha (Source : InterBio).

 

Productions principales des exploitations
Source : DAAF/SRAF 2016.

 

Des élevages principalement extensifs sur libre parcours

Troupeau de mouton dans l'Alta Rocca
Production fromagère traditionnelle

La Corse est marquée par la prépondérance d’un élevage pastoral. Il bénéficie de nombreux atouts : races rustiques adaptées au milieu, tradition pastorale forte, typicité et qualité des produits, ressources alimentaires abondantes, etc. Pour autant, l’élevage est confronté à de réelles difficultés : fermeture des milieux, perte de savoir-faire et de traditions locales, notamment concernant la transhumance, introduction de races exogènes plus productives, forte variabilité saisonnière de la ressource alimentaire, niveaux de complémentation parfois élevés, déficit de production laitière…

Les parcours occupent une place prépondérante dans la plupart des systèmes pastoraux et notamment dans le cas des élevages bovins et caprins. Les ressources alimentaires ligneuses offertes par les différents types de maquis (fruits, jeunes pousses, feuillage…) complètent utilement un fourrage herbacé dont le déficit est structurel en Corse. La production de concentrés et la production fourragère insulaire (foin commercialisé) apparaissent marginales malgré l’importance de la demande locale. C’est pourquoi une importante quantité de fourrage est achetée chaque année hors de Corse. On estime à plus de 14.000 tonnes / an les importations de fourrage (Source : Chambre régionale d’agriculture) en provenance essentiellement de la Crau. Ce tonnage varie en fonction des années et peut même atteindre 32.000 tonnes en année de sécheresse prononcée.

L’élevage pastoral ovin et caprin destiné à la production laitière pour la fabrication de fromages fermiers et semi-industriels, est traditionnel en Corse. Les deux tiers des exploitations se situent en Haute-Corse pour plus de 70 % des effectifs. Comme ailleurs en Méditerranée, certains espaces littoraux précédemment exploités par les troupeaux une partie de l’année (automne, hiver et printemps) ont été abandonnés au profit de l’urbanisation, du tourisme ou des cultures à forte valeur ajoutée. Les troupeaux se retrouvent le plus souvent cantonnés dans les terres où le foncier subit une pression moindre mais où les surfaces sont plus difficilement mécanisables.

Le régime alimentaire des ovins de race corse est basé très majoritairement sur l’utilisation de l’herbe avec une faible capacité à valoriser les ligneux. Mais la brebis corse se rencontre aussi bien dans les zones de l’intérieur, conduite selon des modalités d’élevage pastoral (utilisation de la ressource fourragère spontanée) que dans les zones de plaine sur des cultures fourragères plus intensives. L’irrigation, l’évolution des techniques culturales, l’introduction depuis une vingtaine d’années de matériel végétal d’origine méditerranéenne adapté aux conditions pédo-climatiques de l’île sont autant d’atouts pour permettre un développement de la filière.

Pour les caprins de race corse qui ont une forte capacité à valoriser les ressources ligneuses des parcours, les secteurs de pâturage sont principalement des milieux aux reliefs attractifs (fond de vallons, lignes de crêtes…), et présentant une offre alimentaire diversifiée, importante et accessible. Certaines unités d’élevage caprines, situées en zone de plaine, développent des systèmes mixtes basés sur la culture de l’herbe et sur l’exploitation directe de la végétation spontanée, herbacée et ligneuse.

Malgré un marché très porteur pour les fromages insulaires, les productions laitières ovines et caprines sont en diminution, en lien avec la diminution du cheptel, notamment ovin (– 8 % des effectifs de brebis laitières entre 2010 et 2014, Source : Agreste, SAA 2010-2014). De plus, on observe globalement une faible productivité laitière par brebis. La moyenne de production annuelle gravite autour de cent litres. Néanmoins il faut noter que le schéma de sélection de la race ovine corse poursuit sa structuration et autorise des gains de productivité pour les troupeaux inscrits au contrôle laitier (moyenne supérieure à 140 litres / brebis / an). Les industriels vont donc chercher en Sardaigne ou sur le continent une part croissante du lait de brebis qu’ils transforment (2,88 millions de litres importés en 2015 contre 1,5 millions en 2010, Source : ILOCC Interprofession laitière ovine et caprine corse, Observatoire interprofessionnel 2015). Une telle pratique n’est pas autorisée dans le cadre de l’AOP Brocciu, seule appellation d’origine aujourd’hui reconnue dans cette filière.
On observe aussi depuis 2012 une tendance à la diminution de la part des fromages fermiers sur le marché de la transformation du lait au profit des fromages industriels ou semi-industriels.

L’élevage bovin s’est surtout développé dans le dernier quart du XXe siècle concomitamment à la mise en place des dispositifs d’aides communautaires. 65 % des effectifs se situent en Haute-Corse, avec une progression dans ce département de près de 7 % sur la période 2000-2010 (Source : RGA 2000 et 2010). En Corsedu- Sud, sur la même période, on observe une stabilité. Au niveau régional, le nombre de bovins est donc en légère augmentation (de l’ordre de 5 %) en se concentrant dans un plus petit nombre d’exploitations, plus spécialisées. Par ailleurs, la trop fréquente absence de gestion des troupeaux bovins sur les parcours (absence de clôtures…) induit une divagation animale dont les conséquences peuvent être très préoccupantes (accidents de la circulation, dégradations diverses…).

L’élevage porcin poursuit son développement et se retrouve plus concentré dans des exploitations plus spécialisées. En 2014, on dénombre près de 400 détenteurs de porcins (Source : IPG 2A et 2B) dont les pratiques reposent le plus souvent sur une conduite en parcours, notamment sous chênaies et châtaigneraies en période de finition. La reconnaissance en 2006 de la race Nustrale a contribué à la mise en place de l’AOP sur les principales pièces de charcuterie (prisuttu, coppa et lonzu di Corsica); mais la filière souffre encore d’un déficit de production et de diffusion des reproducteurs.

Les exploitations équines corses détiennent également un nombre important d’équidés. En effet, plus de 400 exploitations sont détentrices d’équins pour plus de 2 000 équidés au total (chevaux, ânes, hybrides). Ils sont essentiellement destinés aux activités de loisirs mais une part non négligeable est également utilisée pour l’agriculture notamment comme substitution aux véhicules motorisés dans les zones peu praticables. La reconnaissance du cheval corse a été obtenue en 2012. Un schéma de gestion de la race est déployé (inscription des reproducteurs au livre généalogique).

 

 Des châtaigneraies de production affectées par le cynips

Traditionnellement prédominantes en Castagniccia, les châtaigneraies de production recouvrent environ 1 000 ha. La châtaigne, dont la culture est généralement conduite de façon très extensive, est valorisée quasi-intégralement sous forme de farine. On estime également que le châtaignier est présent sur près de 6 000 ha de parcours destinés aux animaux, en particulier les porcins.

Depuis 2010, où il a été détecté pour la première fois en Corse, le cynips (Dryocosmus kuriphilus), insecte ravageur du châtaignier, s’est répandu (232 communes recensées infestées en 2014 contre 132 en 2012 Source Fredon Corse)

Depuis 2011, une stratégie de lutte biologique s’est progressivement mise en place à l’aide d’un insecte auxiliaire parasitoïde, le Torymus sinensis negli.

En 2014, une campagne de lâchers massifs de Torymus a été effectuée (plus de 400 lâchers). Cette méthode reposant sur la régulation des populations, les bénéfices ne peuvent s’observer qu’au terme de plusieurs années.
Néanmoins, sur le terrain, des effets positifs sont déjà visibles.

Les pertes de vigueur des arbres et les mortalités ont conduit à une chute de production estimée entre 60 et 80 % (800 tonnes récoltées en 2010 contre 150 en 2014 et 172 en 2015, Source : Chiffres clés de l’Agriculture 2015).   

Une plus-value identitaire et environnementale à consolider et à faire valoir

Le terroir naturel, par son climat et son relief, oriente l’agriculture vers des productions qui ne sont pas des productions en volume. En Corse, c’est le terroir plus que le marché qui crée l’opportunité agricole. Ainsi, le modèle prédominant est inscrit dans une démarche qualité de valorisation des ressources locales. Il s’appuie sur la reconnaissance de variétés domestiques locales (cépages corses, variétés d’olives et de châtaignes, clémentine, races animales, abeille de Corse) adaptées aux terroirs naturels et sur les savoir faire traditionnels de transformation. Caractérisée par de petits volumes, des coûts de production et de transports élevés et affectée par des modes de consommation plus tournés vers une offre générique que vers une offre de produits de terroirs, l’agriculture corse reste compétitivement fragile.

Les efforts portés sur la qualité et la traçabilité doivent permettre de la consolider et de résorber la part d’agriculture informelle qui subsiste encore aujourd’hui (abattage clandestin, importationsde lait non conformes au cahier des charges du produit, etc).

En Corse, quatre exploitations sur dix sont engagées dans une production sous signe officiel de qualité : AOC/AOP, indication géographique protégée (IGP), Label rouge ou AB. La filière viticole, l’élevage de petits ruminants avec la fabrication de brocciu et l’agriculture biologique (AB) représentent à eux trois plus de 60 % des exploitations impliquées dans cette démarche (Source : Agreste Corse n°4, avril 2013).

Sur la période 2012-2015, trois nouvelles reconnaissances ont été obtenues : IGP noisette de Cervioni, IGP pomelo de Corse, Label rouge sur la clémentine. D’autres démarches de reconnaissance sont en cours : AOC pour les fromages et pour l’oignon du Cap Corse, IGP pour l’agneau et le cabri, Label rouge pour l’amande.

 

  AOC et AOP IGP Label Rouge
Vins

Vin de Corse (seul ou complété de Coteaux
du Cap Corse, Calvi, Sartène, Figari, Porto-Vecchio)
Patrimonio
Ajaccio
Muscat du Cap Corse

Île de Beauté  
Autres ptroduits
d'origine végétale
Huile d’olive de Corse, Oliu di Corsica (2004)
Farine de châtaigne de Corse, Farina castagnina
corsa (2006)
Clémentines de Corse (2007)
Noisette de Cervioni (2014)
Pomelo de Corse (2014)
Clémentine (2014)
Produits
d'origine animale
Miels de Corse, Mele di Corsica (1998)
Brocciu (fromage de lactosérum de brebis
ou de chèvre) (1998)
Prisuttu, Jambon sec de Corse (2012)
Coppa di Corsica, Coppa de Corse (2012)
Lonzu, Lonzo de Corse (2012)
  Poulet jaune fermier
Bar d’aquaculture marine (2012)
Daurade d’aquaculture marine (2012)
Maigre d’aquaculture marine (2012)

 

Par ailleurs, depuis 2007, une réelle dynamique de conversion vers l’agriculture biologique est observée, en particulier dans les filières fruits secs (châtaigne, amande, noisette) mais aussi en viticulture et en élevage bovin. 
En 2015, on dénombrait 292 exploitations agricoles certifiées « bio » ou en conversion, mettant en valeur 10 221 hectares sur l’ensemble de la région, soit 7,3 % de la SAU Corse.

 

  Nombre
d'exploitations
Surfaces
certifiées bio
Surfaces en conversion Total surfaces certifiées bio
+ surfaces en conversion
Transfor-
mation
Distri-
bution
C1 C2+C3 Total
2015 Evol. % 2015 Evol. % 2015 2015 2015 Evol. % 2015 Evol. % % SAU
Corse du Sud 106 0.0 5898 8,7 713 97 810 393,0 6708 20,0 10,5 16 6
Haute-Corse 186 3,3 4324 -3,1 575 316 891 38,0 5215 2,1 5,3 24 7
Corse 292 2,1 10221 3,4 1289 413 1701 110,0 11922 11,4 7,3 40 15

 

Surfaces concernées par département 
Source : Agence Bio
Evolution des surfaces certifiées Bio.
Source : Agence Bio

 

Plus d'informations sur le site de l'agence Bio http://www.agencebio.org/ 

et de l'Inter Bio Corse http://interbiocorse.org/index.php

 

D’une manière plus générale, la certification environnementale au sens large (diagnostic environnementaux, adoption de cahiers des charges, engagement carbone, etc.) constitue une réelle opportunité pour la production corse et une thématique de recherche et développement à conforter. On notera que l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) a défini quarante mesures agro-écologiques qui, après validation en comités nationaux au cours du premier semestre 2017, pourront être proposées aux porteurs de projets et introduites dans les cahiers des charges des productions sous signes officiels de qualité.

 

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