Les risques naturels

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Le risque sismique

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d'un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d'occurrence des séismes :

  • une zone de sismicité 1 où il n'y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque « normal » (l'aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible) ;
  • quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

La Corse est intégralement située en zone 1. Le risque sismique y est classé comme « négligeable mais non nul » comme en témoigne le tremblement de terre de juillet 2011 qui s'est produit à une centaine de kilomètres à l'ouest d'Ajaccio et qui a été ressenti dans toute la Corse (en particulier sur la côte occidentale) sans pour autant engendrer de dommages.

La connaissance du risque sismique est axée autour de :

  • la connaissance de l'aléa régional qui comprend l'analyse de la sismicité historique (récurrence des séismes consultable sur le site sisfrance), le suivi de la sismicité instrumentale (RéNass, CSEM), l'identification des failles actives) et de l'aléa local (effets locaux amplifiant les vibrations du sol, effets induits tels que mouvements de terrain, liquéfaction ou tsunamis) ;
  • l'évaluation de la vulnérabilité des territoires soumis à l'aléa. En France, le Bureau central sismologique français (BCSF) coordonne, diffuse et archive les observations sismologiques (www.franceseisme.fr).

Le risque lié aux cavités souterraines

Qu'elles soient d'origine naturelle (creusées par l'eau en milieu soluble), ou anthropique (marnières, tunnels...), les cavités souterraines peuvent affecter la stabilité des sols. 

L'une des spécificités majeures de cette problématique relève de la dimension «cachée» de l'aléa souterrain, souvent invisible pour les populations et oublié de tous, surtout lorsque les cavités sont anciennes.

Sont exclues de cette catégorie, les cavités souterraines provenant de l'activité minière qui font l'objet d'un suivi particulier.

Du fait de la composition géologique des sols, le département de la Haute-Corse est le plus concerné. On dénombre 55 cavités connues en Corse-du-Sud et 176 en Haute-Corse. Ces cavités concernent 76 communes au total sur la région. Ce recensement n'est cependant pas exhaustif ; il est disponible sur le site du BRGM : infoterre.brgm.fr/page/cavites-souterraines.

Ces cavités peuvent présenter des dangers liés à leur instabilité, à la présence possible de « poches » de gaz ainsi qu'à la montée très rapide des eaux lorsqu'il s'agit de cavités naturelles. Y pénétrer, comme s'en approcher, peut avoir des conséquences graves.

 

Le risque d’avalanche

L'une des avalanches les plus meurtrières des massifs français a eu lieu en Corse à Ortiporio en février 1934 (37 victimes). 

On peut classer les avalanches en trois catégories de dangerosité :

Les avalanches occasionnant des victimes et des dégâts aux habitations

Elles sont peu fréquentes et se déclenchent lors de phénomènes météorologiques particulièrement graves l'hiver : fortes chutes de neige à basse altitude (au-dessus de 500 m) accompagnées de vent violent pendant deux ou trois jours. Ce fut le cas en février 1927, février 1934 et février 1969. Elles ont touché aussi bien la Haute-Corse que la Corse-du-Sud mais principalement la Castagniccia. Un plan des zones exposées aux avalanches a été réalisé sur la commune d'Asco en 1981.

Les avalanches touchant les voies de communication

Elles sont un peu plus fréquentes et concernent :

  • la voie ferrée Ajaccio-Bastia, plusieurs fois obstruée en 1927 et 1934 ;
  • la route d'accès à la haute vallée de la Restonica où les coulées de neige peuvent couper la route en cinq ou six endroits différents. Les avalanches y sont plus nombreuses depuis le grand incendie qui a frappé la vallée en 2000 sur ses deux versants ;
  • la route d'accès à la station de Ghisoni qui voit des avalanches ou coulées tous les trois ou quatre ans ;
  • la route d'accès au col de Sorba qui est concernée, depuis l'incendie de Vivario en 2000, sur ses deux versants.

Les avalanches en haute montagne

Elles sont fréquentes et se produisent chaque année avec plus ou moins d'intensité suivant les conditions de neige de l'hiver. Elles concernent toutes les communes de Corse intégrant des massifs au-dessus de 1 800 m d'altitude. L'essor des activités sportives de haute montagne, et l'aménagement de stations de montagne, pourrait accroître la vulnérabilité.

La prévision du risque d'avalanches est une des missions de Météo-France de protection des personnes et des biens et fait partie intégrante de la procédure vigilance. Des bulletins départementaux d'estimation du risque d'avalanche sur les massifs corses sont élaborés quotidiennement du 15 décembre au 30 avril. Une version simplifiée est également réalisée deux fois par semaine du 1er novembre au 14 décembre, et du 1er mai au 15 juin. Reposant sur des données fournies par un réseau d'observation du manteau neigeux, ils décrivent les conditions de neige et le risque d'avalanche pour les massifs de Corse (Cinto-Rotondo et Renoso-Incudine).

 

 Verghellu (DREAL-SBEP)

 

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