Fiche bonne pratique
Intitulé de la bonne pratique : Les clefs du succès en matière de communication. L’exemple de la ville d’EchirollesContact :
Institution et/ou personne :

Commune Echirolles

www.ville-echirolles.fr

Résumé de la pratique :

Réussir un Agenda 21 n’est pas chose simple. Un certain nombre de démarches sont indispensables :

• Informer toute la population sur la décision politique, préalable à la consultation et à la concertation : pourquoi un Agenda 21 local ? à quels enjeux répond le développement durable ? Comment et sous quelles formes les citoyens y seront associés ?
• Exprimer le projet, lors des différentes étapes, à partir des attentes : sortir des expressions toutes faites et proposer des approches par projets, à l'échelle de la collectivité, à l'échelle du quartier concerné,... ;
• Veiller à la lisibilité et à l'accès par l'ensemble des populations concernées, des informations ou des propositions qui seront mises en débat, sans aboutir à une simplification réductrice, ni caricaturale ;
• Respecter les équilibres socio-économiques, dans la représentation des groupes ;
• Faire appel, aux étapes clés de la démarche, à un spécialiste de la concertation pour animer les échanges.

Les conseils clés :

1) Développer une politique des petits pas, des gestes citoyens
2) Montrer les bénéfices attendus de ces petits gestes
3) S’inscrire dans la durée et éviter l’air du temps
4) Communiquer en direction de l’interne
5) Parler simple et clair
6) Favoriser la participation des citoyens ou l’implication des salariés
7) S’adresser aux bonnes cibles
8) Pratiquer l’éducation au développement durable
9) Adopter quelques codes de communication
10) La place de l’illustration
11) Des messages accrocheurs
12) Un discours positif
13) Se focaliser sur des points précis, concrets
14) Ne pas avoir une vision figée de la communication
15) Evaluer l’impact de la communication


L’expérience de la Ville d’Echirolles en matière de communication durable est éclairante en termes d’enseignements. D’abord, le travail très tôt conduit par la Ville dans ce domaine a, fort logiquement, précédé la communication à ce sujet. Celle-ci est venue, en quelque sorte, accompagner les différents temps de cette démarche pour la rendre accessible au grand public (une plaquette Agenda 21, une

consacrée aux avancées, une consacrée à l’évaluation). Cette règle essentielle de la communication locale est parfois négligée au profit d’un greenwashing, ou verdissement excessif ! L’image se construit nécessairement sur du solide. Ensuite, il faut souligner que cette communication s’est inscrite dans la durée. Le développement durable constitue, par essence, un objectif de long terme, même si on oublie parfois qu’il ne traite pas que de l’avenir mais aussi du temps présent. Autant communiquer de façon régulière, progressive, en construisant des relations avec services, prestataires et partenaires intéressés. A Echirolles, l’approche privilégiée consiste à se caler sur la dynamique des politiques publiques pour l’accompagner en terme de communication. Autre enseignement de l’expérience échirolloise : l’importance de la communication interne. Edition de documents spécifiques, accompagnement des agents municipaux en lien avec le nouvel hôtel de ville (dont une plaquette spécifique remise aux agents lors de l’entrée dans le nouveau bâtiment), formation au concept de développement durable, la ville n’a négligé aucune piste pour que soit pris en compte l’enjeu de communication interne.

D’autres enseignements méritent d’être signalés :

Rendre lisible les enjeux : d’abord, il faut rappeler l’accélérateur formidable en terme de perception que sont les aménagements urbains, les réalisations, les bâtiments ou équipements visibles pour le citoyen. En effet, au-delà des petits gestes nécessaires à chaque niveau, la possibilité offerte de voir les acquis concrets d’une démarche de développement durable contribue beaucoup à sa meilleure perception. L’hôtel de ville d’Echirolles, un des premiers bâtiments publics en haute qualité environnementale, a très rapidement suscité un vecteur de curiosité et donc d’appropriation.

Donner un sens concret au développement durable. Il faut «déconceptualiser», «démystifier » le développement durable en s'appuyant sur des exemples simples et concrets qui le rendent plus proche des habitants et des acteurs.

Bien segmenter sa communication : la collectivité doit s’adresser à des acteurs divers qui ont tous des niveaux de compréhension différents, des attentes variables selon leur degré d'implication et de proximité avec le territoire. C’est une des règles de base que de savoir « cibler » les différentes catégories de population, en ne perdant pas de vue la nécessité d’une vision globale.

Enjeu de l’éco-responsabilité au bureau

Le rôle des acteurs locaux (associations, entreprises, institutions…). Il s'agira d'organiser des actions dont elles bénéficieront : le conseil sur la réglementation, les aides, les gains répercutés.

Le grand public. Le succès de la communication repose sur la capacité à faire comprendre au citoyen qu'il est intégré à un système où il existe une cohérence et une corrélation entre les pratiques de tous les acteurs qui agissent sur le territoire et que le développement durable ne relève pas seulement de la responsabilité des institutions ni des entreprises. Attention, il ne s'agit pas d'être moralisateur. L'entrée en matière est l'étape la plus importante. Ludique (sous la forme de jeu, question - réponse), accessible (message simple et concret) la communication doit susciter l'intérêt et l'envie.

Le volet participatif est un facteur stratégique.

Contexte de sa mise en oeuvre :

C'est en mars 2000 que la ville d'Echirolles répond à l'appel à projet national du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'environnement portant sur la réalisation d'Agendas 21 locaux. A l'époque, la commune ne découvre pas brusquement l'intérêt du développement durable (même si le concept est alors moins en vogue qu'aujourd'hui) puisqu'elle s'était lancée dès 1995 dans une charte d'écologie urbaine qui l'engageait dans 58 actions autour de l'eau, de l'air, des déplacements et de l'éducation à l'écocitoyenneté. La réalisation d'une école élémentaire haute qualité environnementale (HQE). L’agenda 21 sera approuvé par le Conseil Municipal en 2004. La ville a particulièrement soignée sa communication durant toute sa démarche et poursuit encore aujourd’hui cette dynamique.

Public cible :
  • Les collectivités
  • Les entreprises
  • Les associations
  • Les particuliers

Partenaires

Objectif de la démarche :

C'est en mars 2000 que la ville d'Echirolles répond à l'appel à projet national du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'environnement portant sur la réalisation d'Agendas 21 locaux. A l'époque, la commune ne découvre pas brusquement l'intérêt du développement durable (même si le concept est alors moins en vogue qu'aujourd'hui) puisqu'elle s'était lancée dès 1995 dans une charte d'écologie urbaine qui l'engageait dans 58 actions autour de l'eau, de l'air, des déplacements et de l'éducation à l'écocitoyenneté. La réalisation d'une école élémentaire haute qualité environnementale (HQE). L’agenda 21 sera approuvé par le Conseil Municipal en 2004. La ville a particulièrement soignée sa communication durant toute sa démarche et poursuit encore aujourd’hui cette dynamique.

Résultat :

Nombre d’Echirollois ont intégré le développement durable dans leurs pratiques professionnelles et leurs comportements personnels (enquête). Les agents de la ville ont été formés, des actions concrètes ont été mises en œuvre (cf. les 49 indicateurs développement durable sur le site Internet de la ville http://www.ville-echirolles.fr/developpement-durable/index.php?&alias=les-indicateurs-de-suivi).

Perspective d'usage et de dissémination :

Par son caractère public tout opérateur peut se saisir de la démarche.

Liens utiles :
  • ECHIROLLES
    http://www.ville-echirolles.fr
Cet article provient du site de Observatoire du Développement Durable de Corse
http://www.oddc.fr