Ville de Paris

Comme tous les crématoriums, le crématorium du Père Lachaise est soumis à la réglementation française.
Dans le cadre de sa politique de développement durable, la Ville de Paris a décidé d’aller très au-delà en installant des dispositifs de filtration innovants et extrêmement performants qui permettent d’atteindre des normes qui ne seront pas obligatoires en France avant 2015.

Ainsi, le plus ancien crématorium de France est devenu le plus écologique.

Son engagement en faveur de l’environnement est reconnu dans le cadre de la certification ISO 14001 délivrée par l’AFNOR Certification.

• Récupération de la chaleur : Pour filtrer les fumées, celles-ci doivent être refroidies de 900°C à 200°C environ. L’énergie de refroidissement est utilisée, en partie, pour le chauffage, au lieu d’être dissipée dans l’atmosphère, au risque d’aggraver l’effet de serre. Le crématorium a opté pour cette solution après une démarche éthique réfléchie.
• Récupération des métaux : de plus en plus de personnes crématisées sont porteuses de vis, clous, plaquettes, prothèses (hanches, genoux), etc. Ces éléments sont constitués de métaux rares ou précieux (titane, par exemple), qui étaient auparavant enterrés dans les cimetières ce qui était un gâchis outre la pollution que cela occasionnait. Depuis 2003, le crématorium fait appel à un collecteur spécialisé qui recycle ces métaux et verse, en retour, une redevance. Cette somme est intégralement reversée à trois associations pour leurs œuvres au bénéfice des familles en deuil : Vivre son deuil, Le collectif des morts de la rue et l’Association nationale crématiste.

Là encore, cette demande s’inscrit dans un cadre éthique et responsable sur le plan de l’environnement.

En 1975, le nombre de crémations était de 2100 soit 0.4% des obsèques. En 2006 les crématisés étaient au nombre de 134.500 soit 27% des obsèques.
Le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC) estime qu’en 2030 la crémation aura atteint 50% des obsèques.

Plusieurs facteurs expliquent cette croissance exponentielle : le nombre de crématoriums qui était en France de 7 en 1975 est passé à 120 en 2006. L’évolution des mentalités et des croyances, le processus de recul des religions, l’exode rural, les cimetières des villes qui deviennent trop petits, sont autant d’éléments qui vont dans ce sens.

La crémation est souvent présentée comme une solution écologique dans la mesure où elle permet d’économiser de la place et limiterait la contamination des nappes phréatiques. Ces arguments sont tout à fait recevables mais d’autres questions se posent :

• La crémation consomme des quantités non négligeables de carburant ce qui contribue à une production de gaz carbonique ou d’autres gaz dont l’impact n’a pas été mesuré.
• Le gaz carbonique est un gaz à effet de serre, moins puissant, mais bien plus durable que le méthane issu de la décomposition naturelle des corps.
• Les cercueils peuvent être traités avec des produits toxiques (vernis, peintures biocides, plomb…). Qu’advient-il de ces produits quand ils brûlent ?

Etant donné les tabous liés à la mort, ces questions ne sont que rarement abordées y compris par le législateur.
Or, dans la mesure où la crémation n’est pas sans impact sur la pureté de l’air et sur l’émission de gaz à effet de serre, il est nécessaire de bâtir des installations ou d’adapter les équipements existants pour limiter les effets de cette pratique funéraire sur l’environnement.

• Les entreprises

• Crématoriums

Rendre compatible la pratique croissante de la crémation avec les exigences de protection de l’environnement.

• Filtration optimale de l’air.
• Récupération de la chaleur et limitation d’émission de gaz à effet de serre.
• Récupération et recyclage des métaux.

• Construction de nouveaux crématoriums
• Adaptation et mise aux normes des équipements existants