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La connaissanceLe niveau de connaissance de la biodiversité en Corse peut être considéré comme satisfaisant mais il est aussi en constante progression. Si les inventaires des zones naturelles d’intérêt écologique faunistiques et floristiques (ZNIEFF) ainsi que leur modernisation initiée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) depuis 1990 ont permis de poser les bases de la connaissance nécessaire à la gestion du territoire, d’autres inventaires ont permis d’ajouter leur pierre à cet édifice : inventaire des zones humides mené par l’Office de l’environnement de la Corse (OEC), réseau Natura 2000, plans nationaux d’action, réserves biologiques forestières et aménagements forestiers réalisés par l’Office national des forêts (ONF) et travaux du Conservatoire botanique national de Corse (CBNC) en particulier la cartographie de la végétation de la Corse au 1:25 000 et la rédaction du cahier régional d’habitats. Fin 2011, 34 % du territoire terrestre de la Corse est inscrit à l’inventaire modernisé des ZNIEFF de 2011. La modernisation conduite depuis 2005 a conduit à créer 68 ZNIEFF de type 1 (total : 258) et deux de type 2 (total : 42). Elles englobent entre autres les plus récentes zones Natura 2000 créées pour une plus grande cohérence des politiques de conservation. Les listes d’habitats et d’espèces déterminants sur le milieu marin, en cours d’harmonisation avec les régions Provence - Alpes - Côte d’Azur (PACA) et Languedoc - Roussillon, ont été établies pour permettre, à terme, de définir les ZNIEFF marines. Une recherche systématique de ces habitats et espèces est effective dans toutes les études de connaissance comme celles mises en place par l’Agence des aires marines protégées (AAMP) sur les sites Natura 2000 en mer. Le réseau associatif du fait de la faible taille de la région est en revanche peu développé et structuré pour l’observation naturaliste. La production de connaissances scientifiques passe par une amélioration de la cohérence et de l’homogénéité des données, les données naturalistes étant produites par des acteurs d’une grande diversité, et parfois à titre bénévole. Pour cela, il paraît nécessaire de renforcer le fonctionnement en réseau de ces multiples acteurs participant à l’acquisition de ces données, de mutualiser plus largement les outils utilisés, de valoriser et reconnaître leur travail. Enfin, il convient de mieux garantir la validité scientifique de ces données. Le Système d’information sur la nature et les paysages (SINP) est un dispositif partenarial entre le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE), les établissements publics, les associations, les collectivités locales intervenant dans la production, la validation, la gestion, le traitement, la valorisation et la diffusion des données naturalistes et des informations concernant les paysages. Le SINP est en cours d’organisation en Corse sous forme de trois pôles (faune, flore, espaces naturels).
Les politiques nationales et locales en faveur de la biodiversitéLes politiques de protections réglementaires
La Collectivité territoriale de Corse (CTC) dispose depuis la loi du 22 janvier 2002 d’outils spécifiques et réglementaires de protection de la nature : la création des réserves naturelles de Corse, des réserves temporaires de pêche, des réserves de chasse et de faune sauvage. Comme sur l’ensemble du territoire national, s’y ajoutent les arrêtés de protection de biotope (préfectoraux ou ministériels), les réserves biologiques et potentiellement les parcs nationaux. Les réserves naturelles protègent différents milieux pour une superficie totale de 83 425 ha dont 81 000 ha d’écosystèmes marins, 1 338 ha de milieux littoraux, et 1 886 de milieux humides.
Pour les réserves de chasse et de faune sauvage, plusieurs actions ont déjà été mises en place par la Collectivité territoriale de Corse : état des lieux, redéfinition de certaines réserves, principalement celles abritant le mouflon de Corse, rédaction de plans de gestion, réalisation d’une charte graphique pour les panneaux de balisage et d’information. Les réserves biologiques forêstières sont au nombre de sept et couvrent moins de 1 000 ha. Voir le chapitre "Les espèces".
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