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Les espèces marines
La connaissance actuelle sur la caractérisation, l’état de santé et le fonctionnement propre des biocénoses reste de nos jours partielle pour certaines communautés biologiques. Cependant, on peut estimer le nombre d’espèces marines entre 10 et 12 000, ce qui correspondrait à 4 à 18 % des espèces actuellement connues dans le monde dont 20 à 30 % d’endémisme, ce qui fait de la Méditerranée un « hot spot ». Les communautés planctoniques du phytoplancton et du zooplancton constituent les premiers maillons de la chaîne alimentaire aquatique. Des blooms phyto planctoniques côtiers peuvent contenir des toxines accumulables dans les coquillages (Dinophysis et Alexandrium). Pour les zones plus au large, la production primaire et les communautés phytoplanctoniques sont peu connues, mais les efflorescences printanières de ces dernières années sont plus tardives dans la saison (avril - mai au lieu de mars). Cela pourrait être un effet du changement climatique. Le zooplancton est quant à lui constitué de petits animaux comme les copépodes et de nombreuses larves (poissons, crustacés, coquillages, etc.). La connaissance de ces communautés reste limitée.
L’infralittoral (zone marine près de la côte, de faible profondeur jusqu’à 30 à 40 mètres de profondeur) est constitué de nombreuses « sous-biocénoses » qui se distinguent en fonction de la nature du fond et de l’influence des courants. On y trouve les bancs de sable immergés qui abritent des vers, des mollusques bivalves, des oursins, des poissons de fond et des crustacés et, en fonction des conditions naturelles et notamment de l’hydrodynamisme, des phanérogames comme la cymodocée. L’herbier de posidonies est également un élément caractéristique de ces biocénoses infralittorales. Il est considéré comme un élément biologique et écologique primordial. Toutes ces biocénoses de l’infralittoral se situent principalement sur la côte orientale de la Corse. L’infralittoral présente aussi des biocénoses de fonds durs avec des algues photophiles (cystoseire, etc.) et des moules (Mytillus galloprovincialis). Les biocénoses du circalittoral concernent la zone marine qui s’étend depuis la limite inférieure de la vie des posidonies jusqu’à la profondeur de limite de présence des algues sciaphiles (soit de façon schématique de – 35 / – 40 m à – 100 / – 120 m de profondeur). On y trouve des échinodermes (oursins), des gastéropodes, des bryozoaires, des pralines. Parmi les biocénoses de fonds durs, les grottes sous-marines restent des milieux assez peu connus et très particuliers (corail rouge, éponges, poissons spécifiques, etc.). Le coralligène, biocénose de fonds durs particulièrement riche en espèces animales et végétales, reste un hot spot important en matière de bio diversité, avec plus de 2 000 espèces recensées (mérou, langouste, homard, gorgones, corail rouge, etc.) mais encore très mal connu. Les biocénoses du bathyal et de l’abyssal concernent les grands fonds (à partir de 200 m de profondeur). La présence des animaux est influencée principalement par l’hydrodynamisme. La faune se caractérise par des échinodermes (oursins), des astérides (étoiles de mer), des éponges, des poissons, des crustacés, des vers, des mollusques... Du fait des grandes profondeurs, ces biocénoses restent peu connues mais les études récentes laissent entrevoir la présence d’espèces marines rares et importantes (gorgones, huitres géantes, coraux profonds) notamment sur les têtes des canyons sous-marins.
Les peuplements démersaux concernent essentiellement les populations de poissons vivant au fond ou près du fond comme les tacauds, merlus, chinchard, grondin, roussette, rougets, etc. Les études réalisées ces dernières années ont conclu à une faible variation de ces populations de poissons malgré les pressions Les peuplements pélagiques sont représentés par les poissons de pleine eau (anchois, sardines, maquereaux, etc.). Les grands pélagiques (thon rouge, espadon, requins, etc.) y sont également bien présents. Les observations des mammifères et reptiles marins mettent en évidence sept espèces de cétacés présentes autour de la Corse (rorqual commun, dauphin de Risso, globicéphale noir, grand dauphin, dauphin blanc et bleu, cachalot, baleine à bec de Cuvier), les dauphins communs et les baleines à bec de Cuvier étant assez rares. La compréhension de leur présence ou de leur absence est loin d’être aboutie, tout comme pour les reptiles (tortue caouanne dont un site de ponte a été identifié au sud de Porto-Vecchio en 2002). Par ailleurs, l’introduction d’espèces marines se fait par le transport maritime (eaux de Plus généralement, il conviendra de poursuivre les études et modélisations pour mieux connaître et analyser l’influence de la circulation des masses d’eau sur la biodiversité et le recrutement des populations d’organismes marin. Les espèces
Point positif Point négatif Amélioration Stabilité Détérioration
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