Les micro-polluants

La pollution par ces substances dangereuses reste faible et localisée dans le bassin de Corse et influe peu sur l’état chimique des masses d’eau. Ce constat mérite d’être conforté par une amélioration de la connaissance sur la qualification et la quantification des substances dangereuses émises.

Le réseau de surveillance des rejets concerne quatre installations classées pour la protection de l’environnement (hors agroalimentaire) et treize stations de traitement supérieures à 10 000 EH.

Les pollutions d’origine agricole et agro-alimentaire

Voir le chapitre "Les ressources agricoles".

Les rejets des établissements industriels sont nombreux, en particulier les unités artisanales du secteur agroalimentaire (caves viticoles, ateliers de transformation charcutières, fromageries, abattoirs). Ces dernières années, des progrès ont été accomplis pour identifier les sources de pollution et les établissements importants se sont dotés de système de traitement des effluents et/ou ont signé, avec les collectivités, des conventions spéciales de déversement de leurs eaux usées dans le réseau public d’assainissement collectif.
Concernant les pollutions diffuses agricoles issues des élevages, la profession agricole et certaines collectivités se sont engagées dans une démarche concertée pour diagnostiquer les sources de pollutions et rechercher des solutions viables et efficaces. Les pollutions diffuses des eaux semblent peu influer sur l’état chimique des masses d’eau.

Les activités de loisirs

Voir le chapitre "Les sports et loisirs liés à la nature".

Face au développement des activités sportives et de loisirs sur les cours d’eau et le littoral, l’évaluation des pressions générées par ces activités reste encore très succincte. Il est donc nécessaire de pouvoir mieux observer et mesurer les impacts écologiques de celles-ci à l’avenir.

Le développement des cyanobactéries

Les excès de nutriments apportés par le bassin versant ont provoqué plusieurs épisodes de développement des cyanobactéries dans les plans d’eau artificiels sans toutefois conduire à des concentrations préoccupantes en toxines. Le risque prépondérant concerne l’eau destinée à la consommation humaine. Le plan régional santé environnement (PRSE) prévoit de définir et de mettre en œuvre un plan régional de prévention, de surveillance et de gestion des épisodes de prolifération des cyanobactéries dans les plans d’eau artificiels.

 

La qualité de l'eau

  • Caractéristiques principales
  •  Création du comité de bassin de Corse par le président du Conseil exécutif (loi du 22 janvier 2002).
  •  Classement de plus de 80 % des masses d’eau en bon état (écologique et chimique).
  •  Densité faible de population en dehors des principales agglomérations (Bastia et Ajaccio) et de la période estivale.
  •  Nombre limité d’unités industrielles sur le territoire.
  •  Sensibilité faible des aquifères.
  •  Possibilité de mobilisation des leviers financiers (aides, subventions) pour accompagner des actions en faveur de la qualité des eaux.
  •  Retard d’équipement et de mise en conformité, en particulier pour les stations d’épurations urbaines de faible capacité (inférieure à 2 000 EH) au regard des exigences de la directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines.
  •  Difficultés de gestion des équipements d’assainissement par les petites collectivités.
  •  Quasi-absence de l’auto-surveillance des réseaux d'assainissement nécessaires à la maîtrise des rejets d’eaux usées par temps de pluie.
  •  Pollutions issues des rejets des activités agroalimentaires et des élevages.
  •  Pollutions des eaux continentales et littorales issues des rejets non conformes des stations d'épuration.
  •  Difficultés de création des services publics d'assainissement non collectifs.
  •  Présence localisée des pesticides dans les eaux.
  •  Présence ciblée des micro-polluants dans les eaux.
  •  Méconnaissance de l’impact des activités de loisir sur la qualité des milieux.
  •  Insuffisance de connaissances sur l’impact des rejets des eaux usées issues des structures d’accueil touristiques.
  •  Prolifération des cyanobactéries dans les plans d'eau artificiels avec des concentrations limitées en toxines à ce jour.
  •  Insuffisance des filières de valorisation des boues issues du traitement des eaux usées.
  • Tendances évolutives
  •  Amélioration des connaissances sur les besoins du milieu naturel en eau (débits biologiques) et des débits d'étiage dans le cadre du relèvement réglementaire des débits réservés.
  •   Reconquête du bon fonctionnement des milieux (biodiversité, pouvoir auto épurateur, soutien des étiages, rétention des crues, etc.) favorisant la résilience des milieux.
  •  Progression de la mise aux normes des systèmes de traitement des eaux usées.
  •   Démarrage de la mise en place de l’auto-surveillance des réseaux d’assainissement.
  •  Création du Service d’assistance technique à l’assainissement autonome.
  •   Démarrage d'initiatives en faveur de la réutilisation des eaux usées traitées à des fins agricoles et non agricoles.
  •  Démarrage de la mise en place de l’auto-surveillance des substances dangereuses dans les eaux rejetées par les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et les eaux usées des stations d'épuration.
  •   Définition et de mise en oeuvre d'un plan régional de prévention, de surveillance et de gestion des épisodes de prolifération des cyanobactéries dans les plans d'eau artificiels (fiche action du Plan régional santé environnement).
  •  Risque de diminution de la ressource en eau pour les besoins des écosystèmes aquatiques face à l'augmentation des besoins anthropiques et au changement climatique.
  •   Diminution de la capacité auto-épuratoire des milieux naturels liée à la dégradation de l’écosystème aquatique impacté par les usages anthropiques.
  •  Risque d’actions insuffisantes pour suivre l’évolution des pressions pouvant impacter les masses d’eau en bon état.

 

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