|
Une forte implication dans la politique environnementaleLa profession a pris conscience de la valeur du patrimoine environnemental corse, de l’intérêt halieutique des mesures de protection (augmentation des prises autour des réserves de Scandola et des Bouches de Bonifacio). Elle contribue activement à la mise en place de mesures de gestion durable de la ressource en partenariat avec les pouvoirs publics et les gestionnaires ou promoteurs d’aires marines protégées : mise en place de cantonnements de pêche, de réserves intégrales, de parcs marins, d’aires marines protégées, de règles locales sur les quantités de filets, les tailles des mailles, les périodes d’interdiction et les tailles de capture, plan Langouste, mise à l’eau de dispositifs concentrateurs de poissons (DCP), etc. Les professionnels adhèrent aujourd’hui à des actions significatives dans le domaine de la diversification, notamment dans le cadre d’un programme d’implantation de récifs artificiels sur la côte nord-est de la Corse. Le retour sur cette expérimentation est plus quepositif, avec pour effet de voir naître des discussions sur les futures zones d’implantation de récifs artificiels. Depuis le 1er janvier 2007, l’accompagnement de la filière pêche est encadré, par décision de l’Assemblée de Corse, par l’Office de l’environnement de la Corse à travers la mise en œuvre d’une politique de promotion du développement durable et de la préservation de la ressource.
La conchyliculture et la pisciculture marineCes deux filières de production disposent d’un savoir-faire reconnu depuis plus de trente ans, mais sont confrontées à de nombreuses contraintes :
L’aquaculture corse est organisée autour de onze entreprises de production réparties sur tout le littoral de l’île mais principalement dans le sud de la Corse. La profession est structurée et représentée par le Syndicat des aquaculteurs corses.
La production aquacole actuelle est d’environ 2 200 tonnes par an, soit 1 200 tonnes de poisson (bar, daurade et maigre) et 950 tonnes de coquillages (moule et huître). 95 % de la production piscicole et 30 % des coquillages, qui s’inscrivent dans une démarche « qualité » forte, sont exportés vers le continent et les pays d’Europe. Cette démarche qualité est optimisée par diverses actions spécifiques :
Le développement de ces deux filières devra être pris en compte dans la planification stratégique en mer et sur le littoral, dans les actions d’amélioration de la qualité des eaux littorales et dans les programmes de recherche-développement. L’enjeux actuel est la détermination de nouveaux sites potentiels qui permettent de répondre aux impératifs de production en limitant au maximum les impacts environnementaux. Ces sites feront l’objet d’un schéma régional de développement de l’aquaculture marine. Il s’agit d’éviter le positionnement de fermes sur des sites mal oxygénés qui conduiraient à une limitation de la production, comme cela a été le cas par le passé dans les golfes de Figari ou de Santa Manza, où ces contraintes environnementales limitent les entreprises dans leur développement. Les professionnels ont d’ailleurs adapté leur stratégie de production au développement durable; ainsi les étangs de la côte orientale de l’île sont aujourd’hui exclusivement consacrés à la conchyliculture. Les échecs économiques d’une pisciculture intensive organisée sur les lagunes dans les années 1990 ont eu raison de cette activité. L’évolution des pratiques d’alimentation et l’abandon de l’utilisation des antibiotiques de croissance constituent les socles de la nouvelle charte du développement durable de l’aquaculture en France adoptée par les acteurs corses de la filière en 2011. Les ressources marines
Point positif Point négatif P : pêche A : acquaculture Pages du document : 2 |
|
||||||||||||
|