Le transport maritime

Navire gazier dans le port d'Ajaccio

La Corse est située sur le trajet des navires reliant entre eux des ports de commerce de grande importance. Aussi, ses côtes sont susceptibles d’être touchées par des pollutions d’origine marine (hydrocarbures issus des dégazages particulièrement sur l’est de l’île, contenus des soutes des navires lors d’accidents ou arrivée de macro-déchets).

Pour éviter les rejets illicites, une surveillance aérienne est menée par les moyens de l’action de l’État en mer sous l’égide du préfet maritime. En cas de pollution importante, les dispositifs spécifiques Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) départementaux Polmar (pollution marine) et Orsec maritime Polmar montent en puissance dans les préfectures. Des exercices sont réalisés régulièrement et les dispositions spécifiques sont réactualisées. Une identification des sites les plus sensibles du point de vue environnemental et économique a été réalisée pour orienter le choix des secteurs à protéger en priorité, de même qu’une identification des sites de stockage primaire et intermédiaire des déchets avant traitement.

Les principaux ports de l’île reçoivent les cargaisons destinées aux dépôts pétroliers de gaz et aux centrales thermiques. Le trafic maritime touristique et plaisancier en haute saison estivale augmente ce risque.

Le suivi des pollutions en mer et l’évaluation des effets sur les organismes nécessitent la mise en place de réseaux de surveillance. Ces réseaux doivent permettre d’évaluer les tendances et favoriser la mise en œuvre de mesures. De même, les connaissances concernant la circulation sont nécessaires afin de promouvoir le développement d’outils de prévisions concernant le devenir des pollutions accidentelles.

Les navires transportant des matières dangereuses peuvent représenter une menace pour l’ensemble des côtes de Corse même si l’essentiel du trafic maritime international concerne le canal de Corse et les Bouches de Bonifacio.

Emprunté par une route maritime secondaire, le détroit de Bonifacio représente un passage particulièrement dangereux pour la navigation du fait de sa faible largeur (sept milles nautiques), de la présence de nombreux îlots et hauts fonds et des conditions météorologiques souvent défavorables. L’Organisation maritime internationale (OMI) a adopté le 4 novembre 1993 une résolution qui recommande à chacun de ses États membres d’interdire à ses pétroliers et à ses chimiquiers le transit dans le détroit de Bonifacio. En application de cette résolution, la France et l’Italie ont interdit le passage aux navires transporteurs de matières dangereuses battant leurs pavillons respectifs ou effectuant un transport de telles matières entre ports des deux États, quel que soit leur pavillon. Le classement du détroit en zone maritime particulièrement vulnérable a été accepté par l’OMI en juillet 2011. L’Italie et la France doivent désormais définir ensemble les mesures de protection associées au classement. Dans un premier temps, il s’agira de la mise en place d’un pilotage hauturier recommandé destiné aux navires transitant par le détroit et ayant à leur bord des marchandises dangereuses.

Le risque nucléaire

La Corse ne dispose pas d’installations nucléaires. À ce jour, il n’existe aucun réseau de surveillance régional en matière de radioactivité. Le réseau national d’alerte Teleray, consacré à la protection sanitaire des populations et à l’information sur la radioactivité, comporte néanmoins deux stations de mesure implantées à Ajaccio et Bastia. Par ailleurs des analyses sont régulièrement pratiquées à partir de prélèvements de lait et d’eau de mer effectués par la Direction de la santé et de prélèvements de poussières effectués par Météo France.

Les risques industriels et technologiques

  • Caractéristiques pricipales
  •  PPRT en cours d'élaboration pour les sites industriels à risques technologiques
  •   Mise à jour régulière des dispositions spécifiques Orsec départementaux
  •  DDRM (dossiers départementaux des risques majeurs) à actualiser pour la Haute-Corse, DICRIM (documents d’information communale sur les risques majeurs) à développer
  •   Risque d'échouement des navires dans les Bouches de Bonifacio
  •   Nombre important de rejets en mer (est de la Corse)
  • Tendances évolutives
  •   Recommandation de l'OMI d'un pilotage hauturier dans les détroits internationaux
  •   Augmentation des dégazages des navires

 

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