Le patrimoine mondial de l’Unesco

Le site classé des golfes de Porto, Girolata et Scandola et des Calanche de Piana qui s’étend depuis le Capu Rossu, à Piana en Corse-du-Sud, jusqu’à la presqu’île de Scandola, sur la commune de Galeria en Haute-Corse, est inscrit depuis le 9 décembre 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en qualité de bien naturel.

Ce site présente un paysage naturel exceptionnel qui conjugue la beauté majestueuse du panorama et la présence d’écosystèmes terrestres et marins d’une rare richesse. La beauté sauvage du paysage résulte de la conjonction d’une géomorphologie puissante alliée aux contrastes de couleurs saisissants du bleu cobalt de la mer et des rouges incandescents de la terre. Le lieu abrite des espèces éminentes et menacées qui y bénéficient de conditions favorables à leur survie.

La zone marine est l’un des points de Méditerranée les plus proches de l’équilibre naturel. Elle est, à ce titre, un lieu de référence.

La reconnaissance de ce patrimoine implique une obligation de maintien dans le temps de l’intégrité des éléments qualitatifs à l’origine de son inscription.

Les AVAP et les ZPPAUP

Le dispositif des aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP), portant engagement national pour l’environnement (loi ENE dite « Loi Grenelle II »), se substitue à celui des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP, article 28 de la loi n° 2010- 788 du 12 juillet 2010). Il s’agit de documents élaborés par les communes pour assurer le maintien de la qualité architecturale et de l’insertion paysagère du bâti ancien.

En Corse-du-Sud, Ajaccio et Bonifacio ont élaboré leur document. En Haute-Corse, trois communes, Bastia, Speloncato et Lama, l’ont finalisé. D’ici 2015, ces ZPPAUP devront être transformées en AVAP.

Par ailleurs, les AVAP de Forciolo (Corse-du-Sud) et de Corbara (Haute-Corse) ont été mises à l’étude.

Les règlements locaux de publicité (RLP)

Les RLP sont des documents communaux ou intercommunaux qui fixent des règles particulières adaptées aux lieux pour limiter et contrôler les dispositifs publicitaires, en application de la loi du 12 juillet 2010.

En Corse-du-Sud, la commune d’Ajaccio a réalisé un RLP en 2010 et celui de Bonifacio est à l’étude.

Le schéma régional éolien

Adopté le 29 mars 2007 par l’Assemblée de Corse, le schéma définit une répartition territoriale permettant un développement maîtrisé des projets éoliens. Il comporte un volet paysager et un diagnostic spécifique pour les territoires les plus concernés : le Cap Corse, la Balagne et l’extrême sud.

À ce jour, trois champs d’éoliennes sont en fonction à Rogliano, Ersa et Calenzana. En 2011, une jurisprudence a interdit les installations éoliennes sur les territoires couverts par les lois « Montagne » et « Littoral ». Cette jurisprudence obère tout développement de la filière en Corse.

Voir le chapitre "Les ressources énergétiques".

La charte de développement du photovoltaïque

Adoptée le 29 juin 2009 par l’assemblée de Corse pour faire face au nombre croissant de projets de champs photovoltaïques au sol, la charte prévoit une répartition équitable des installations par territoire et une limitation de la puissance de chaque site.

Les critères de sélection prennent en compte la proximité des monuments historiques, des sites inscrits ou classés, des villages, hameaux, agglomérations et lieux touristiques importants. Chaque projet doit présenter une étude d’impact avec des photo-montages et proposer des mesures facilitant l’insertion paysagère de l’installation.

Voir le chapitre "Les ressources énergétiques".

Les comités de la téléphonie mobile

Les comités départementaux de concertation pour l’implantation d’équipements de radiotéléphonie mobile en Corse ont été institués en 2000 afin de prévoir le regroupement des antennes des différents opérateurs et optimiser l’intégration paysagère des installations.

 

Sorbo-Ocagnano et Venzolasca, villages anciens du piémont de la plaine orientale nord

 

Les outils de connaissance des paysages

L’Atlas des Paysages et l’Atlas des paysages urbains

Église de Feliceto en Balagne

...sont en cours de finalisation. Ce sont des outils de connaissance du paysage qui participent à la couverture nationale des paysages de France. Ils permettront d’objectiver et de conférer une lecture commune des paysages à l’ensemble des parties intéressées et serviront d’outils de sensibilisation des collectivités et grands aménageurs. Ils seront disponibles sur le site internet de la DREAL en 2013 et feront l’objet d’une publication « grand public ».

Un observatoire photographique du paysage

...est mis en œuvre dans le cadre de l’Observatoire du développement durable. Ce système d’observation intègre des fonds de séries photographiques pour analyser les mécanismes de transformation des espaces ainsi que les rôles des différents acteurs qui en sont la cause de façon à orienter favorablement l’évolution du paysage. Il peut remplir la fonction d’outil d’évaluation des actions paysagères mises en œuvre. Grâce à la photo-comparaison il permet de mesurer visuellement les évolutions du paysage en inscrivant celui-ci dans la durée.

Les programmes européens :

Le projet Lab.net+ PO Maritime conduit en coopération avec la Sardaigne, la Toscane et la Ligurie a permis de réaliser six publications sur le thème de la connaissance, de la protection et de la valorisation des paysages, du patrimoine et des identités locales. Le projet Accessit, programme opérationnel du PO Maritime, piloté par la Collectivité territoriale de Corse a pour objectif la création d’un réseau des itinéraires du patrimoine entre la Corse, la Sardaigne, la Toscane et la Ligurie.

Les fiches techniques sur les savoirs traditionnels

...dans l’utilisation de la pierre sèche et de la chaux et l’identification des matériaux sont réalisées et éditées par l’Office de l’environnement (menées en collaboration avec le BRGM).

Les paysages

  • Caractéristiques principales
  •  Qualité, beauté et diversité des paysages et du patrimoine bâti
  •   Présence de sites remarquables de renommée internationale
  •  Politique d’acquisition de terrains par le Conservatoire du littoral
  •   Surface très étendue des paysages préservés
  •  Réalisation d'un atlas des paysages
  •   Existence d’un observatoire photographique du paysage au sein de l’Observatoire du développement durable
  •  Existence de fiches techniques pour la restauration du patrimoine bâti à l'OEC
  •   Surfréquentation et insuffisance de gestion planifiée des sites remarquables
  •  Délimitation incomplète du domaine public maritime
  •   Fragilité de la protection des sites inscrits notamment en milieu urbain
  •  Trop faible protection du patrimoine historique et architectural
  •   Absence de secteurs sauvegardés
  •  Insuffisance de la politique d’enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques
  • Tendances évolutives
  •   Mise en en oeuvre du PADDUC
  •   Mise en place des documents d’urbanisme dans certaines communes littorales et de SCoT dans le cadre d’intercommunalités
  •  Mise en oeuvre des opérations « grand site »
  •   Participation de la Corse à des programmes européens sur la valorisation du patrimoine,
  •  Mise en place d’actions de sensibilisation et de formation des publics au patrimoine,
  •   Création d’un réseau régional des sentiers du patrimoine
  •   Mitage en milieu rural
  •  Étalement urbain
  •   Urbanisation et occupation sauvages des plages et arrière-plages
  •  Déprise agro-sylvo-pastorale
  •   Faible couverture du territoire par les documents d’urbanisme

 

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