La qualité et la diversité du patrimoine naturel et paysager de Corse génèrent de nombreuses activités de découverte du milieu naturel et la pratique d’activités sportives et de loisir liées à la nature.

Contrairement à d’autres régions les pressions les plus importantes sont limitées à quelques mois de l’année et en particulier à la saison estivale.

Quant aux infrastructures qui permettent le développement de ces activités (infrastructures de transport, pistes d’accès, installations portuaires, etc.), elles exercent également une pression sur les milieux naturels et nécessitent une meilleure structuration des acteurs, des espaces et des activités.

Pour un développement économique durable, il sera nécessaire de maîtriser les conditions d’exercice des diverses activités économiques et le développement des infrastructures associées pour lesquelles une labellisation doit être envisagée.

Les pouvoirs publics et gestionnaires cherchent par la concertation à accompagner les pratiques tant existantes qu’en développement, au delà du simple cadre des espaces protégés, cela afin d’aboutir à l’élaboration d’outils efficaces comme les conventions d’usage ou les chartes.

Les professionnels diplômés qui organisent les activités ont dans l’ensemble pris conscience de la nécessité de préserver l’environnement et sont associés aux acteurs publics dès la phase de création de leur activité. Ils bénéficient de formations souvent locales et font découvrir l’environnement aux usagers. Tous sont dans l’attente d’informations environnementales et réglementaires.

La randonnée pédestre

L’aménagement du GR 20 et des sentiers de randonnée annexes (sentiers du littoral, « mare a mare », « mare a monte », etc.) constitue un atout majeur et structurant pour le développement de cette activité.

La randonnée connaît un développement croissant qui, lorsqu’elle est pratiquée dans les secteurs abritant des espèces faunistiques ou floristiques vulnérables, peut nuire à la préservation des équilibres biologiques.

Le développement des courses « hors-stade » et des courses d’orientation nécessite une concertation préalable impliquant l’ensemble des acteurs concernés.

Un plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnées (PDIPR) sera finalisé début 2013 en Corse-du-Sud et un PDIPR est en cours de réactualisation en Haute-Corse.

La randonnée équestre

Il existe en Corse soixante centres équestres dont vingt touristiques assez également répartis sur le territoire.
Les impacts négatifs générés par cette activité sont négligeables à l’exception de la fréquentation estivale sur des sols fragiles (dunes). Un recensement des itinéraires est en cours, il pourra être intégré dans les PDIPR.

 


La randonnée motorisée


L’activité de découverte de la Corse par les circuits 4x4, quad et moto répond à une demande sociale forte. Elle est organisée par une douzaine d’entrepreneurs insulaires diplômés, dont les itinéraires et leur fréquentation ont été évalués. Une charte des loisirs motorisés terrestres est en cours d’élaboration. Toutefois, d’autres opérateurs non locaux échappent à la plupart des statistiques compte tenu de la clandestinité de leur présence. Une cellule de veille a été mise en œuvre par le département de Haute-Corse pour enrayer cette fréquentation migrante, en partie due à des régimes de protection plus draconiens dans leurs régions d’origine. La pratique sportive concerne une vingtaine de clubs, évoluant pour la plupart sur des terrains ou circuits privés. Une minorité de licenciés pratique la discipline d’enduro et s’entraîne sur des chemins. Très peu de manifestations sont organisées en Corse.

Les pratiques individuelles de loisirs (liées à la randonnée, à la chasse ou à la pêche) sont par contre particulièrement anarchiques et sont difficiles à maîtriser. La circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels peut générer dérangement de la faune, destruction de plantes rares ou endémiques, braconnage, dégradation des plages, pollution, bruit et conflits d’usage.

Le cyclotourisme et le vélo tout terrain

Deux projets de voies vertes sont à l’étude. Le plus avancé concerne la ville de Bastia (traverse nord - sud en bord de mer entre Port Toga et la Marana, 4 km). Le second porté par la CAPA et le Conseil général consisterait en un itinéraire entre la Gravona et les Sanguinaires.

Il n’existe que très peu de linéaire de pistes cyclables et presque uniquement en site urbain. Le cyclotourisme est limité par les fortes pentes.

La pratique du VTT est en développement. Sur certains itinéraires, à dire d’experts, la situation se dégrade du fait des ravinements observés sur les sentiers. On observe tout comme pour les loisirs motorisés, un manque de parcours organisés. Le PNRC expérimente un projet de « stations VTT » en Castagniccia.

Les sports d’eau vive

Le réseau hydrographique corse a pour caractéristique de grandes variations de niveau qui limitent la majorité des activités au printemps.

La pratique de l’hydro-speed et du raft est très faible, celle du kayak se limite à des pratiquants de bon niveau souvent étrangers évoluant principalement sur des rivières d’altitude. Pour ces activités, on n’assiste pas à un tourisme de masse comme cela peut se pratiquer dans d’autres régions.

La pratique du canyonisme attire en revanche de plus en plus d’adeptes. Si les impacts environnementaux sont peu connus et font actuellement l’objet d’études comportant des comptages, il faut noter que seuls sept ou huit canyons sur les soixante-dix existants font l’objet d’une commercialisation. Pour limiter cette surfrequentation certaines communes prennent des arrêtés d’interdiction.

Au rang des activités de loisirs, la baignade estivale en eau douce impacte les milieux aquatiques par le piétinement des fonds et la mise en suspension des sédiments à une période où les milieux sont fragilisés.

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