Les transports intérieurs

La connaissance sur la mobilité interne en Corse (déplacements des résidents) est lacunaire. Cette méconnaissance concerne tant la mobilité urbaine, périurbaine que rurale, et touche aussi bien les flux, leurs volumes que les motifs de déplacement.

En dehors des zones urbaines, le territoire est caractérisé par la lenteur des temps de parcours.

Le transport routier


Avec 8 000 km de voirie, (576 km d’ex-RN, 4 458 km de routes départementales et 3 049 km de routes communales) le réseau routier est relativement dense, mais la forte saisonnalité des trafics l’amène ponctuellement à saturation.

Il n’existe pas à ce jour d’enquêtes ménages déplacements, qui permettraient une connaissance fine de la mobilité des habitants et de ses tendances d’évolution. Des études domicile-travail ont néanmoins été réalisées sur le territoire corse.

Ces études montrent qu’en Corse comme en France métropolitaine, la voiture particulière est de loin le mode de transport le plus utilisé. Le parc local est de 188 000 véhicules et, même s’il est en baisse (– 10 % en dix ans), le taux de motorisation des ménages est particulièrement élevé (0,6 véhicule par habitant contre 0,5 en moyenne nationale). La mobilité est supérieure de 50 à 70 % à la moyenne française.

Les immatriculations annuelles montrent une hausse importante des ventes de véhicules émettant moins de 120 g de CO2 par km (+ 163 % entre 2007 et 2009). Cette hausse est sans doute due au report d’une partie des achats sur des petits modèles et d’une amélioration continue des caractéristiques des moteurs. Les motorisations diesel dominent le parc des véhicules particuliers avec 72 % en 2009.

Le diagnostic établi dans le cadre du Schéma régional climat air énergie, montre que la part des actifs utilisant seulement les transports en commun pour se rendre au travail est de 2,3 %. Cette valeur est de 7,2 % pour les régions métropolitaines hors Île de France et de 14,2 % pour l’ensemble des régions. Contrairement à la moyenne nationale, ce taux n’a pas évolué depuis 1999 ; la part de la voiture particulière a même augmenté de quatre points à 79,6 % en 2009.

Les actifs déclarant utiliser principalement la marche à pied pour se rendre à son travail représentaient 9,5 % en 2009.

Le kilométrage moyen effectué pour se rendre sur le lieu de travail était de 7,6 km en 1999 en Corse, pour 9,7 km à l’échelle nationale. Cette différence peut paraître paradoxale compte-tenu de l’étalement des lieux d’habitation en Corse, mais elle peut s’expliquer par le fait que seulement 42 % des actifs corses en 2008 travaillent hors de leur commune de résidence (65,1 % pour la France métropolitaine).

Ce ratio, qui n’est que de 30 % en Corse-du-Sud, s’élève à 47 % en Haute Corse. Cet écart est dû à la présence de nombreux pôles d’emplois autour de Bastia constituant ainsi un lieu d’échanges très important. Cette plus grande mobilité des actifs du département se constate également au sein des zones d’emploi rurales 25.

De plus, 727 000 véhicules particuliers entrent chaque année en Corse. Ce chiffre varie en proportion des flux touristiques : 80 % des touristes utilisent une voiture et la mobilité touristique est estimée à un quart de la mobilité totale.

D’après le bilan 2008 Ademe-OEC, le tourisme engendre une augmentation des consommations liées au trafic routier sur le territoire correspondant à environ 25 % de la consommation annuelle des transports routiers sur l’île.

Le recours quasi exclusif au mode routier s’explique par :

  • la faiblesse chronique des réseaux de transport collectifs (voyageurs et marchandises) qui demeurent embryonnaires à l’exception de la desserte ferroviaire sur l’axe Bastia - Casamozza ; cette faiblesse s’explique en partie par la dispersion de l’habitat dans les zones péri-urbaines des principales agglomérations d’Ajaccio et de Bastia qui constitue un frein non négligeable à la mise en place de réseaux de transport performants;
  • la faible densité de population sur l’ensemble du territoire qui constitue un fort handicap à la mise en place de solutions alternatives à la voiture individuelle.;
  • le faible développement des pistes cyclables qui ne représentent aujourd’hui que quelques tronçons essentiellement urbains.

Le transport ferroviaire

AMG 801

 

Le réseau ferré en Y de 231 km qui relie Ajaccio à Bastia mais aussi la Balagne, à partir de Ponte Leccia, a, pour l’instant, une vocation essentiellement touristique.

Le service de transport ferroviaire, qui est assuré par la SAEM Chemins de fer de la Corse détenue majoritairement par la CTC, ne concerne que le transport de passagers; le service fret « wagon » a été interrompu en 2005, seul un service « messagerie » subsiste.

La consommation liée au transport de personnes est estimée à 599 tep. Cette valeur est appelée à augmenter avec la mise en service prochaine de nouveaux autorails plus performants mais qui ont une consommation environ deux fois plus importante que le parc actuel (autorail AMG 800 consommant environ 1,50 litres de diesel par kilomètre).

Les transports extérieurs

Le transport maritime

Près de 6 500 navires (ferries, navires rouliers, transports de vrac) font escale chaque année dans les sept ports corses.

L’aménagement d’un nouveau port de commerce dédié aux marchandises au fond du golfe d’ Ajaccio à Saint-Joseph ainsi que le projet d’un nouveau port de commerce sur le site de la Carbonite pour Bastia permettent d’envisager un accès plus aisé au centre des deux principales villes de Corse.

Le transport aérien


 

Les quatre aéroports sont pour l’heure correctement dimensionnés pour répondre à la demande; ils accueillent chaque année 19 000 rotations. Sur les lignes aériennes de service public, Nice est desservie par ATR (turbo propulseur), Orly par Airbus, et Marseille (sur une distance comparable à celle de Nice) l’est essentiellement par Airbus au départ d’Ajaccio et de Bastia et plus souvent par ATR au départ de Calvi et de Figari.

Les aéroports de Corse sont dotés de plans d’exposition au bruit visant à limiter les nuisance sonores.

 

 

 

 

 

 

 

 

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