Vers un partage et des économies de l’eau

Usine de traitement de l'eau au barrage de Codole

Pour assurer la gestion équilibrée, concertée et durable de la ressource en eau, la définition des règles de partage entre les besoins des milieux aquatiques et les différents usages est primordiale dans les situations de déséquilibre quantitatif ou qui risquent de le devenir. Il s’agit de préserver la quantité d’eau nécessaire dans le milieu et d’organiser une réponse durable aux besoins des différents usages (eau potable, agriculture, sports d’eau vive, baignade). Une réflexion sur la définition des débits minimum biologiques, garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces, est engagée sur le bassin versant du Bevinco. Dans les territoires où les prélèvements d’eau constituent un risque pour l’atteinte des objectifs environnementaux (territoires Golo-Bevinco, du Reginu et du Baracci notamment), il est indispensable d’avancer rapidement dans la gestion de la ressource et de définir les règles de partage.

Conformément au courrier du 20 mai 2016 de la Ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, l’élaboration et le déploiement d’un Plan d’adaptation au changement climatique (PACC) à l’échelle du bassin de Corse est en cours. Réalisé sous l’autorité du Comité de bassin, ce plan sera composé d’un ensemble de mesures concrètes pour réduire la vulnérabilité au changement climatique dans le domaine de l’eau, en ciblant les zones où il est nécessaire d’agir plus vite ou plus fortement.
Document sans portée réglementaire, il a vocation à constituer une référence dans les démarches de planification ou pour les décideurs, lorsqu’ils doivent intégrer l’enjeu changement climatique.  

(*) Objectif issu du plan national d’adaptation au changement climatique. Cet objectif s’applique « à la consommation annuelle d’eau calculée en moyenne sur la période 2005-2010, tous usages confondus, et doit être atteint pour la consommation annuelle d’eau calculée en moyenne sur la période 2015-2020 ».

 

 

La ressource en eau

  • Caractéristiques principales
  •  93 % des masses d’eau souterraines en bon état quantitatif.
  •  Actualisation de la synthèse hydrogéologique.
  •  Pluviométrie importante : 8 milliards de m3 de précipitations en moyenne par an sur l'ensemble de l'île.
  •  Potentiel intéressant des eaux usées traitées à valoriser.
  •  Faible pression de la population pérenne en dehors des deux principales zones urbaines.
  •  Nombre limité d’unités industrielles.
  •  Rappel réglementaire auprès des communes pour tous les forages domestiques et incitation par l'ODARC pour déclarer les forages agricoles.
  •  Actions en cours pour améliorer l’efficience des pratiques d’irrigation (connaissance des sols et réseau Agro Météo, voir le chapitre « Agriculture »).
  •  Points stratégiques pour la gestion de l’eau définis.
  •  Hétérogénéité de la disponibilité de la ressource en eau dans le temps et l’espace.
  •  Augmentation importante de la population en saison estivale.
  •  Bassins en forte pression de prélèvements.
  •  Agriculture fortement consommatrice d'eau.
  •  Manque de connaissance sur les prélèvements superficiels et souterrains et les besoins du milieu naturel.
  •  Absence d’objectifs de quantités de prélèvements sur les eaux de surface et souterraines.
  •  Absence de plan de gestion sur le partage de la ressource entre usagers et les besoins du milieu.
  •  Insuffisance en matière de valorisation des eaux de pluie.
  •   Faible rendement des réseaux.
  •   Difficulté pour les petites collectivités à répondre aux exigences requises par l’entretien et l’exploitation des réseaux.
  •   Risques en cas de fortes pressions d’un déséquilibre entre l’eau disponible et les prélèvements affectant la qualité des milieux.
  •  Non-respect de la déclaration obligatoire des forages privés.
  • Tendances évolutives
  •  Amélioration des connaissances sur les besoins du milieu naturel en eau (débits biologiques) et amélioration sur la connaissance des prélèvements.
  •   Restauration et préservation des zones humides jouant un rôle de régulation des eaux.
  •  Développement de projets en matière de réutilisation des eaux usées et pluviales.
  •   Actions visant à la réduction des fuites dans les réseaux d’eau potable.
  •  Renforcement du réseau de points stratégiques de suivi.
  •   Risques en cas de fortes pressions d’un déséquilibre entre l’eau disponible et les prélèvements affectant la qualité des milieux.
  •  Risques de conflits d’usages nécessitant la mise en place de règles de partage de la ressource.
  •   Risques en cas de fortes pressions d’un déséquilibre entre l’eau disponible et les prélèvements affectant la qualité des milieux.
  •  Impacts négatifs du changement climatique en matière d’accès à la ressource en eau.

 

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