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La mobilisation du foncier agricole
Les associations foncières constituent en Corse un outil d’aménagement pertinent pour faciliter l’accès à la ressource foncière. Elles apportent des éléments de réponse à la problématique du foncier rural en permettant de mobiliser du foncier morcelé et indivis sans transfert de propriété. D’autres éléments vont également dans ce sens : l’activité du GIRTEC (Groupement d’intérêt public pour la reconstitution des titres de propriété en Corse) et le fonds foncier agricole confié à la SAFER. Le PDRC 2014-2020 soutient la réalisation de plans de développement liés à la valorisation du foncier agricole et forestier (mesure 7.1.1) pour la mise en place d’associations foncières ainsi que pour la réalisation de DOCOBAS. Cette dernière action consiste, pour une commune ou une intercommunalité, à élaborer un plan de développement agricole et sylvicole sur son territoire. Il s’agit d’une démarche participative, visant à :
La réalisation d’un DOCOBAS est encadrée par une méthodologie stricte validée par le Conseil exécutif de Corse (Délibération CE n° 1600835) qui prévoit la mobilisation des acteurs et la recherche de candidats pour développer des activités agricoles et sylvicoles, la réalisation d’un diagnostic, la proposition d’un projet (l’élaboration d’une stratégie qui répond aux attentes du territoire, la définition de périmètres de projet et d’un plan d’action). Les mesures agro-environnementales (mesure 10 du PDRC)Pour mieux prendre en compte et diminuer les effets négatifs de l’agriculture sur l’environnement et le climat, l’Europe, à travers sa Politique agricole commune (PAC) a, dès le milieu des années 1980, commencé à soutenir financièrement des actions en faveur d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Le poids relatif de ces mesures va croître avec la montée des préoccupations environnementales dans toute l’Europe. Aujourd’hui, dans le cadre du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) 2014-2020, ces mesures, intitulées « Mesures agro-environnement et climat » (MAEC), ont pour priorités de :
Les MAEC ont pour objectifs de :
Pour la Corse, ces mesures sont déclinées dans le PDRC 2014-2020 (mesure 10). Elles ont été élaborées localement et comprennent 39 « opérations » :
Le plan ÉcophytoLe plan Ecophyto II (2015-2025) et a été adopté fin 2015. Il réaffirme un objectif de diminution du recours aux produits phytopharmaceutiques de 50 % selon une trajectoire en deux temps : une réduction de 25 % d’ici à 2020 reposant sur l’optimisation des systèmes de production et une réduction de 25 % supplémentaires à l’horizon 2025, qui sera atteinte grâce à des mutations plus profondes. Ses principes sont :
En Corse, ce nouveau plan se met en place et le pilotage en est assuré par la DRAAF en coordination avec la chambre régionale d’agriculture. Il repose sur un réseau d’observateurs de surveillance biologique du territoire. Le but étant de sensibiliser les acteurs aux solutions alternatives et aux traitements précoces afin de prévenir les éventuels risques pour la santé et l’environnement. Des appels à projets de communication sont lancés chaque année et permettent d’informer sur ces actions. De plus, le réseau Dephy « Fermes clémentines » est en place depuis 2013. Ces fermes « pilotes » développent, mutualisent et diffusent leurs expériences en termes de changement de pratiques et de mise en place de système de culture réduisant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Les projets réalisés et envisagés dans le cadre du plan Écophyto II permettent d’instaurer progressivement des pratiques plus respectueuses et d’attirer l’attention sur les problématiques environnementales. La modernisation, la professionnalisation des exploitations et l’augmentation du niveau de formation des acteurs du monde agricole contribuent aussi à la sensibilisation aux problématiques environnementales. Les GIEE, outils de la transition agro-écologiqueDispositif issu de la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (LAAAF) du 13 octobre 2014, le GIEE (groupement d’intérêt économique et environnemental) est également intégré dans le projet agro-écologique du MAAF lancé en 2012. Ce projet vise à concilier les performances économiques, environnementales et sociales des exploitations agricoles. Il a pour objectif de produire plus et mieux en :
Les GIEE sont des collectifs d’agriculteurs reconnus par l’État, qui s’engagent dans un projet de modification ou de consolidation de leurs pratiques à l’échelle d’un territoire. Ces actions doivent relever de l’agro-écologie et contribuer à améliorer la compétitivité des exploitations agricoles de façon pérenne, tout en utilisant et préservant les écosystèmes. Un volet social doit également être intégré au projet, avec comme objectif d’améliorer les conditions de travail des membres du groupement et de ses salariés, de favoriser l’emploi, de lutter contre l’isolement rural. Quatre GIEE ont été labellisés en Corse par arrêté préfectoral de septembre 2015 suites au premier appel à projet lancé par la DRAAF :
Ces groupements développent des thématiques autour de l’autonomie alimentaire des troupeaux, la mutualisation des outils de production mais aussi sur la reconquête foncière, la gestion des déchets organiques issus de l’agriculture, la production d’énergie verte, la conservation des sols, ou la mise en place de circuits courts. |
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