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Les activités avec prélèvements sur la fauneCes activités traditionnelles sont elles-aussi confrontées au développement d’un tourisme spécifique qui pour la chasse et la pêche intéresse les communes de l’intérieur et se déroule hors saison estivale. Ces formes de tourismes sont peu évaluées que ce soit pour leurs impacts que d’un point de vue économique. La chasse
Activité traditionnelle, le nombre de validation de permis de chasser en Corse pour mille habitants est le plus élevé de France : 49 en 2013 devançant l’Aquitaine (35) et le Limousin(34) (Chiffres ONCFS rapportés à la population (INSEE)). Les fédérations ont mis en place des instruments de mesures des prélèvements (cahiers de battue, carnet de prélèvement, PMA bécasse) qui devraient permettre d’obtenir des informations précieuses et de gérer au mieux la pratique et des programmes en milieu scolaire favorisant la diffusion de l’information sur la faune sauvage. Les chasseurs participent activement à la limitation des populations de sangliers qui, en surnombre, provoquent de nombreux dégâts tant aux cultures et aux habitats qu’à la faune. Le développement du tourisme cynégétique peut accentuer la concentration de chasseurs sur des territoires limités et être générateur de tensions avec les autres usagers et de nuisances.
La pêche en rivière
La pêche en rivière constitue une activité traditionnelle, encadrée par la fédération et réglementée. On note l’apparition, encore limitée, d’un tourisme halieutique proposant des séjours de pêche organisés (il existe quatre guides de pêche professionnels). La pratique du no-kill est encore peu répandue mais pourrait se développer sous réserve d’un encadrement spécifique. La pratique de la pêche en rivières ou en lacs est également doublée par un braconnage en partie responsable d’une raréfaction des effectifs de truites dans de nombreux torrents secondaires de l’île.
La pêche en mer
Au sens du décret n° 90-618 du 11 juillet 1990 relatif à l’exercice de la pêche maritime de loisir, « est considérée comme pêche maritime de loisir la pêche dont le produit est destiné à la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille et ne peut être colporté, exposé ou vendu. Elle est exercée soit à partir de navires ou embarcations autres que ceux titulaires d’un rôle d’équipage de pêche, soit en action de nage ou de plongée, soit à pied sur le domaine public maritime ». Elle comprend des activités très diverses qui ciblent des espèces différentes : pêche du bord, petite pêche en bateau, pêche au gros, chasse sous-marine, cueillette des oursins. Cette activité, prise en compte par la Charte régionale des loisirs nautiques, fait l’objet d’une Charte nationale de la pêche de loisir. Pour mémoire, le poids économique de cette activité a été chiffrée à 385 millions d’euros en 2009 (DCSMM - Méditerranée occidentale - Volet Évaluation initiale des eaux marine (2012)) pour la sous-région marine méditerranéenne. Par-delà son aspect financier, la pêche de loisir (à ne pas confondre avec le « braconnage » que l’économie touristique peut générer) est avant tout une occupation à dimension sociale pour la population résidente des zones urbaines et du littoral. Elle contribue aussi à l’engouement des habitants pour le nautisme. Le nombre de pratiquants et le nombre et la nature des prises n’est pas connu précisément à l’échelle de l’île. En France métropolitaine, la pêche maritime de loisir, appelé aussi pêche récréative, était pratiquée par 5,1 % de la population française âgée de plus de quinze ans en 2005. À ce chiffre les touristes pratiquants la pêche, en général en période estivale, doivent être rajoutés. Environ 8 % des touristes pratiqueraient cette activité en Corse (Le Manach et al., 2011). Des informations plus précises sont disponibles à l’échelle de la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio qui a mis en place un suivi de l’activité :
L’échantillonnage de l’ensemble des 80.000 ha de la réserve reste complexe. En couplant les sciences participatives aux suivis scientifiques, il serait possible obtenir une estimation des productions de pêches à une plus grande échelle. En l’absence de lieux de concertation, le prélèvement des espèces halieutiques par la pêche de loisirs oppose les pratiquants, les pouvoirs publics, les gestionnaires d’espaces naturels et les professionnels. Les différents dispositifs de gouvernance prévus dans le cadre des dispositifs AMP et Natura 2000 font souvent défaut à l’extérieur de ces zones.
Tableau bilan des activités de nature
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