Les EEE animales

  • La tortue de Floride (Trachemys scripta) (présente sur la liste européenne) : présence depuis une vingtaine d’années -> Inventaire au niveau régional, sensibilisation et actions d’éradication sur l’embouchure du Rizzanese (à titre expérimental pour le moment).
  • L’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii) (présente sur la liste européenne) : localisée dans l’embouchure du Fango depuis 2012 -> actions en cours (pêches scientifiques de connaissance et d’éradication) mais lutte difficile.
  • Le rat noir (Rattus rattus) : espèce implantée en Corse depuis des centaines d’années ; prédateur important des oiseaux marins nicheurs (puffin cendré, yelkouan et oécanite tempête) -> éradication réussie sur les îles Lavezzi (OEC) avec amélioration très notable du succès de reproduction des oiseaux marins (puffin cendré).
  • Le frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) -> veille mise en place par l’OEC sur l’hypothèse de l’arrivée de l’espèce pour l’éradiquer au plus vite (absence pour le moment).
  • Le cynips du Châtaigner (habitat de l’annexe 1 de la directive « Oiseaux ») -> lutte intégrée avec lâcher de l’insecte Taurinus, prédateur naturel de l’espèce ; succès localisés mais éradication difficile.
  • Xylella fastidiosa : bactérie américaine, avec plus de 200 plantes hôtes connues, qui est véhiculées par les petits insectes piqueurs (cicadelles, une sorte de punaise…) qui peuvent être facilement déplacés par le vent ou les véhicules mais aussi via certaines méthodes de multiplication (greffes, etc.) ou l’utilisation d’instruments de coupe non désinfectés. La bactérie est déjà présente depuis 2013 en Italie (Pouilles). Cette bactérie s’installe dans le xylème (vaisseaux de sève brute montante) des végétaux et empêche le mouvement de l’eau, les premiers symptômes sont ainsi proches des flétrissements : brûlures, pigmentations et chloroses au niveau des feuilles. La sous-espèce multiplex est présente en Corse depuis 2015 et un certain nombre de mesures de lutte ont été mis en place. Près de 400 foyers ont été identifiés en Corse touchant 28 espèces végétales (valeur août 2016). Au-delà de l’aspect agricole et biodiversité, les services écosystémiques rendus par les milieux contaminés seront sans doute réduits : érosion des sols, l’impact sur les paysages peut être très fort et nuire à long terme sur le tourisme.  Si la variété pauca entrait en Corse, ce pourrait être catastrophique pour la filière oléicole ou d’autres filières.

  • Concernant les poissons d’eau douce, une dizaine d’espèces ont été introduites. Si les habitats naturels torrentueux sont peu impactés, il existe néanmoins des problèmes sur les basses vallées et avec les parasites véhiculés par ces nouvelles espèces pour la Corse. De même, il existe au moins deux souches locales de truites dites macrostigma ou cetii ; ces deux souches sont mentionnées à l’annexe 2 de la directive « Habitats ». L’introduction de la souche atlantique (Danemark) a gravement introgressé les souches indigènes. Depuis 2007 la fédération de pêche a stoppé tout alevinage avec cette atlantique ce qui a notablement amélioré la situation.

Les actions de préservation de la biodiversité et de conservation des souches locales

Pour éviter des importations de plants douteux ou risquent de polluer le patrimoine génétique une filière de semences et plants d’espèces ornementales de souche locale est mise en place sous pilotage scientifique du CBNC. Une filière de production locale de plantes ornementales de souche locale est en développement. La marque « Corsica grana » a été créée en 2016 pour certifier les plantes et semences issues de végétaux insulaires « sauvages » et donc indigènes et produites au sein d’une filière corse. L’objectif est de favoriser la biodiversité locale et lutter contre les invasions biologiques et les phénomènes de pollution génétique.

 

 

Les espèces

  • TR  AQ  MR
  • Caractéristiques principales
  • État des espèces
  •    Nombreuses espèces endémiques
  •    Grande richesse et originalité floristique
  •    Grande richesse en espèces du milieu marin
  •    Originalité du peuplement faunistique terrestre et des cours d’eau (malgré une diversité réduite)
  • Pressions
  •     Changement climatique induisant une fragilisation des espèces et une perte de fonctionnalité
  •     Présence d’activités touristiques pouvant constituer une menace pour la faune et la flore
  •     Développement important de certaines activités de pleine nature insuffisamment maîtrisées et de la circulation des véhicules à moteur
  •     Signature de la charte régionale des loisirs nautiques pour une maîtrise de l'activité dans un environnement protégé
  •     Fermeture des milieux agro-pastoraux préjudiciable à certaines espèces
  •     Évolution des calendriers d’entretien des espaces agricoles parfois défavorable à certaines espèces
  •     Évolution de certaines populations d’espèces sauvages liées aux territoires agricoles (« petite faune sédentaire de plaine »)
  •     Réchauffement climatique laissant apparaître des espèces plus inféodées aux milieux tropicaux et fragilisant certaines espèces indigènes.
  •     Importance du braconnage et du commerce d’espèces sauvages
  •     Expansion d’espèces exotiques envahissantes (EEE) animales, végétales et bactériennes…
  •     Absence de Caulerpa taxifolia
  •     Impact sur la biodiversité des surfaces urbanisées
  •     Fréquentation des espaces littoraux et marins sensibles (plages, dunes, îlots, etc.)
  •     Fréquentation d’autres espaces sensibles (pozzines, lacs de montagne, etc.)
  • Amélioration de la connaissance
  •     Présence d’un réseau important de naturalistes professionnels et de scientifiques de grande compétence
  •     Réseau naturaliste : participation du milieu associatif pour l’observation naturaliste et outils participatifs peu utilisés
  •     Inventaire des ZNIEFF modernisé et mis à disposition des collectivités, maîtres d’ouvrages de projets et du public
  •     Atlas de la biodiversité des communes (ABC)
  •    Nombre de documents d’urbanisme communaux
  • Gestion des espèces (via les espaces naturels)
  •     Structuration lente d’une police de la nature via les plans de contrôle
  •      Évolution des moyens de surveillance pour l’application de la réglementation Faune et flore
  •     Respect des protections réglementaires marines dans les espaces gérés
  •      Mise en oeuvre du réseau Natura 2000
  •    Protection des espèces marines
  •     Évaluation environnementale des plans et programmes
  •     Mise en oeuvre des plans nationaux d’action

 

  Point positif   Point négatif      Amélioration    Stabilité     Détérioration

 

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