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Les surfaces impactées
Le développement urbain se fait sur différentes natures de sols, les espaces dits artificialisés sont soustraits à l'activité agricole et au milieu naturel, qu'ils amputent et morcellent, altérant la biodiversité. Les terres agricoles sont celles majoritairement consommées sur ces 40 dernières années. Ce n'est pas une surprise au vu de leurs caractéristiques (faible pente, accessibilité aux réseaux, irrigabilité, etc.) qui en font aussi dans de nombreux cas des terres constructibles en bordure de l'urbanisation existante. Or, les terres agricoles (cultures permanentes, terres arables, surfaces en herbe et divers) ne représentent, en Corse, que 22 % de l'espace 3, ce chiffre, sans doute sous-estimé en raison de la pratique d'un élevage extensif dans les espaces classés comme naturels, reste loin cependant des 45 % de terres consacrées à l'agriculture en France 4. Une méthode de mesure de l'artificialisation des sols réalisée à partir des fichiers foncier 5 permet de mesurer cette artificialisation, par commune. En Corse, de 2009 à 2018, cette artificialisation aurait représenté une surface de 24.150.000 m², soit 2.415 hectares ou encore 0,27% de la surface de l'île. Cette surface artificialisée sur cette période est très variable géographiquement comme le montre le tableau ci-contre :
Ainsi dans la CAPA et la CAB, ou dans la CC du Sud Corse, l'artificialisation atteint 1% de la surface totale en 9 ans, contre moins de 0,1% dans les CC du Centre Corse, Pasquale Paoli ou Spelunca-Liamone.
Si l'on étudie l'artificialisation au niveau communal avec la même méthode sur la période 2009-2018, on observe les résultats suivants :
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