Économie

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Il est difficile d'expliciter l'état de l'économie et de l'emploi sans évoquer l'épidémie de COVID-19 au sens d'un avant l'épidémie et d'un pendant (l'épidémie n'étant toujours pas terminée à la date de rédaction de cet ouvrage).

 

Avant l'épidémie

 

Le produit intérieur brut s'élevait à 9,443 milliards d'euros soit 27.780 € par habitant en 2018 (30.266 €/hab pour la France métropolitaine hors Île-de-France). La valeur ajoutée brute représentait 8,383 milliards d'euros et provenait à 82 % du secteur tertiaire (75 % pour la France métropolitaine hors Île-de- France). Comparativement aux autres régions, on notait une part plus importante pour le secteur tertiaire non marchand et le secteur de la construction et une part plus faible pour l'industrie peu présente en Corse à l'exception du secteur de l'énergie. 

« Au 31 décembre 2017, 44.162 établissements sont implantés en Corse. Les petits établissements dominent le tissu économique régional : 57,3 % n'ont pas de salariés et 95,3 % en ont moins de dix. Seuls 2,1 % comptent plus de 20 salariés, soit une part plus faible qu'au niveau national (2,3 %). Les trois quarts des établissements insulaires relèvent du secteur tertiaire, avec une dominance du commerce, des services aux entreprises et des services administrés. Leur répartition sectorielle se caractérise notamment par une surreprésentation de l'hébergement-restauration qui est deux fois plus fréquente qu'en moyenne française. De même, forte de 5.623 structures, la construction concentre 12,7 % des établissements de l'île contre 5,8 % en métropole. 

 

Figure 2 : Valeurs ajoutées par secteur économique (INSEE 2018)

 

En 2019, la Corse compte 14.491 entreprises artisanales. Les deux départements corses, avec le Var et les Alpes-Maritimes, sont les départements français où la densité artisanale est la plus élevée, supérieure à 342 entreprises pour 10.000 habitants. Par comparaison, la quasi-totalité des départements de la moitié nord de la France compte moins de 200 entreprises artisanales pour 10 000 habitants. 

Dans la région, les trois quarts des entreprises artisanales se répartissent dans la construction (45,2 %) et les services (29,5 %). Parmi les artisans de la construction, rapportés à la population, l'île compte quatre fois plus de maçons et deux fois plus d'électriciens qu'au niveau national. »  (Source : INSEE Dossier Corse - La Corse en bref Édition 2020). 

L'économie de la Corse est fortement marquée par le poids d'un tourisme à caractère saisonnier mais en constante progression au cours des quinze dernières années comme en témoigne l'évolution des flux de passagers. 

En année courante, la population présente sur l'île est multiplié par un facteur supérieur à 2 lors de la semaine la plus chargée, début août. De cette situation découlent les problèmes spécifiques et croissants liés au dimensionnement des infrastructures devant absorber les pointes saisonnières dans des domaines aussi divers que : 

  • les transports (ports, aéroports, routes) ;l'énergie (barrages, câbles et centrales électriques, etc.) ; 
  • l'eau (adduction, traitement, distribution et l'assainissement des eaux usées) ;
  • la collecte et le traitement des déchets ;
  • l'accueil médical et les services de secours ;
  • le bâtiment (logement, hôtels, résidences secondaires et touristiques, camping, etc.) ;
  • et l'augmentation des pressions anthropiques dans les espaces naturels. 

Pendant l'épidémie

 

S'il apparaît trop tôt pour prendre la mesure exacte des dommages causés à l'économie malgré les mesures de soutien du gouvernement et des collectivités, l'INSEE a publié plusieurs notes sur le sujet qui mettent en évidence la fragilité de l'économie de l'île, face à cet évènement, en particulier : 

  • Les secteurs surreprésentés sur l'île sont aussi ceux qui figurent parmi les plus impactés dans la période.

  • Compte tenu de sa structure productive, la baisse de l'activité se répercute de façon particulièrement marquée sur l'emploi en Corse.

  • Le confinement de la population a limité fortement la consommation des ménages, moteur essentiel de l'économie régionale.

  • La saisonnalité de l'activité est de nature à accroître l'impact négatif sur l'île.

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