Les sports et loisirs liés à la nature

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Figure 57 : Principaux sites (DRJSCS)

Bien que, contrairement à d'autres régions, les pressions touristiques les plus importantes soient limitées à quelques mois de l'année et en particulier à la saison estivale, la Corse connaît pour certaines activités une fréquentation annuelle des milieux naturels supérieure à la moyenne nationale. Quant aux infrastructures qui permettent le développement de ces activités (infrastructures de transport, pistes d'accès, installations portuaires, etc.), elles exercent également une pression sur les milieux naturels et nécessitent une meilleure structuration des acteurs, des espaces et des activités. Pour un développement économique durable, il sera nécessaire de maîtriser les conditions d'exercice des diverses activités économiques et le développement des infrastructures associées pour lesquelles une labellisation doit être envisagée.

 

Les pouvoirs publics et gestionnaires cherchent par la concertation à accompagner les pratiques tant existantes qu'en développement, au-delà du simple cadre des espaces protégés cela afin d'aboutir à l'élaboration d'outils efficaces comme les conventions d'usage ou les chartes.

Les professionnels diplômés qui organisent les activités ont dans l'ensemble pris conscience de la nécessité de préserver l'environnement et sont associés aux acteurs publics dès la phase de création de leur activité. Ils bénéficient de formations souvent locales et font découvrir l'environnement aux usagers. Tous sont dans l'attente d'informations environnementales et réglementaires.

 

Le développement des sports de pleine nature doit être maîtrisé, afin de respecter, notamment, le droit relatif à la propriété des Espaces, Sites et Itinéraires (ESI), d'être compatible avec les objectifs de préservation de l'environnement et les autres usages.

Par le jeu conjugué des ordonnances et des dispositions du code du Sport telles que modifiées par la loi NOTRe, la Collectivité de Corse est chargée de la mise en œuvre de la politique dédiée aux Espaces, Sites et Itinéraires de Pleine Nature. Celle-ci s'inscrit dans une démarche globale qui a pour objectif de répondre à l'ensemble des enjeux territoriaux : environnementaux, économiques, sociaux, touristiques, culturels, de santé, éducatifs et sportifs.

L'enjeu de cette politique est d'assurer un développement maîtrisé et harmonieux des activités exercées en milieu naturel, afin de concilier le développement touristique, l'accès de tous à la pratique de ces activités et la préservation des milieux naturels.

La démarche validée par l'Assemblée de Corse en date du 5 novembre 2020 s'articule autour des 5 axes stratégiques suivants :

  • Axe 1 : Structurer l'offre relative aux espaces, sites et itinéraires de pleine nature,
  • Axe 2 : Animer la concertation territoriale,
  • Axe 3 : Favoriser l'accès de tous aux espaces, sites et itinéraires de pleine nature,
  • Axe 4 : Accompagner un développement maîtrisé en respectant les espaces et milieux naturels par une démarche éco-responsable,
  • Axe 5 : Assurer le développement et la promotion d'une économie durable en lien avec les atouts, notamment touristiques, des territoires ;

Dans cet objectif, elle a la charge d'élaborer un Plan Territorial des Espaces, Sites et itinéraires (PTESI, art. L. 311-3 du Code du sport) relatif aux sports de nature qui inclut le Plan Territorial des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PTIPR, art. L. 361- 1 du Code de l'environnement).

Ce PTESI est élaboré sur la base d'une proposition de la Commission territoriale des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature. Le schéma territorial des activités de nature recensant toutes les activités est en cours d'élaboration.

L'organisation de manifestations sportives (raids nature, trails, courses VTT, courses hors stade, raids équestres, etc.) est soumise à évaluation des incidences sur les zones Natura 2000 et à autorisation sur les terrains du Conservatoire du littoral. Elles font l'objet d'un état des lieux contradictoires avant et après l'opération avec les organisateurs et prévoient la remise en état du site si des dégradations sont constatées. En 2009, suite à une grande démarche de concertation, le Département de la Haute-Corse et le Conservatoire du littoral ont élaboré, et signé avec une trentaine d'usagers organisés, une « Charte des bons usages dans l'Agriate » destinée à valoriser les acteurs respectueux du site et présentant des gages de qualités. Le document est en cours de renouvellement.

A la suite des grenelles de l'environnement 1 et 2, il a été décidé que l'ensemble des fédérations françaises des sports devaient produire des guides d'aides à la mise en place d'épreuve sportive scolaires ou de loisir prenant en compte les contenus et documents environnementaux et intégrant des actions concrètes concernant les pratiques (gestions éco-responsables des déplacements des équipes, utilisation de produits biodégradables ou démontables en cas de marquage de parcours, limitation des équipements sportifs pour éviter des km de bouchons avec les voitures lors de grand rassemblement type championnat, gestion des poubelles sur les épreuves, ...) et les dispositions réglementaires (par exemple, au niveau des fédérations, disqualification les athlètes ou équipes ne respectant pas ces engagements ou polluant un cours d'eau ou une zone protégée)

Ces documents de production nationale ont un caractère obligatoire pour que chaque fédération française puisse demander des aides financières. L'obtention des aides est soumise à l'obligation de mettre ces guides à disposition des ligues, comités départementaux et clubs.

Un délai de 4 ans (correspondant à la durée d'une olympiade) a été laissé à chaque fédération française pour se mettre en conformité.

Par ailleurs, chaque éducateur diplômé d'État doit recevoir dans son cursus des contenus sur sports/ environnements.

 

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